PARIS (Reuters) - Les Français ne laisseront pas la démocratie être prise en otage par le terrorisme, a déclaré vendredi le candidat socialiste à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, au lendemain d'une fusillade ayant coûté la vie à un policier, à Paris.
Cinquième dans les intentions de vote à deux jours du premier tour, Benoît Hamon a maintenu un déplacement à Carmaux (Tarn), fief de Jean Jaurès, alors que ses principaux rivaux ont décidé d'annuler leurs derniers meetings après l'attaque.
"Je refuse, pour ce qui me concerne, de faire le cadeau aux terroristes, aux fanatiques, aux ennemis de la démocratie, de mettre entre parenthèses, justement, la démocratie, de suspendre la démocratie, d'arrêter la démocratie quand eux le décident", a-t-il déclaré devant une statue de Jean Jaurès sur une place de Carmaux, ville dont cette figure de la gauche fut l'élu.
"Nous ne céderons rien, pour qui nous prennent-ils ? La France n'obéit qu'à elle-même, que croient-ils ? Le peuple français a conquis sa souveraineté dans l'Histoire et l'a arrachée aux dogmes comme aux tyrans et ne laissera pas quelques meurtriers la confisquer ni la prendre en otage", a ajouté Benoît Hamon.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Elizabeth Pineau)