LYON (Reuters) - La SNCF et la région Auvergne-Rhône-Alpes ont signé lundi une convention pour améliorer la régularité des trains régionaux, avec un système de bonus-malus financier.
Le dispositif devrait être adapté progressivement dans l'ensemble des régions métropolitaines.
Signée à Lyon par le président de la région, Laurent Wauquiez, et celui de la SNCF, Guillaume Pepy, la convention fixe l'objectif de réduire de 40% le nombre de TER en retard et de 50% celui des TER annulés.
"C'est une première en France", s'est félicité Laurent Wauquiez lors d'une conférence de presse.
"Il y a aura des pénalités systématiques pour les trains en retard et des pénalités multipliées par cinq pour l’annulation des trains", a-t-il ajouté, en précisant qu'il n'y aurait pas d'exonération pour les grèves.
Parallèlement, si la SNCF atteint ses objectifs sur les lignes les plus fréquentées comme Lyon-Grenoble-Chambéry et Lyon-Saint-Etienne, elle touchera un bonus de 1,2 million d’euros.
Selon Guillaume Pepy, l'objectif est de passer de 87% à 92% de trains à l’heure en 2020.
"Les objectifs seront atteints, même s’ils sont énormes", a-t-il promis.
"Il s’agit d’une logique nouvelle à la SNCF et nous avons déjà de premiers résultats", a-t-il ajouté, saluant une fréquentation en hausse de 4,3% après deux années de baisse.
Il a expliqué les mauvaises performances du service TER de la région par un réseau saturé, des infrastructures obsolètes et en travaux, une gare de Lyon-La-Part-Dieu en chantier et des matériels hétérogènes.
Le directeur général des TER, Franck Lacroix, a précisé que "la même logique" allait être déployée dans toutes les régions.
Pour la SNCF, "c'est un véritable changement culturel", a-t-il dit.
La convention, qui engage la région à hauteur de 540 millions d’euros sur six ans, prévoit 11 millions d’euros d’investissement pour la sécurité, afin de doubler les effectifs, sécuriser 123 gares et installer des systèmes de vidéosurveillance dans les TER.
(Catherine Lagrange, édité par Jean-Baptiste Vey)