PARIS (Reuters) - Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête après l'annonce de la constitution d'un nouveau groupe indépendantiste corse, qui se présente comme l'héritier du FLNC et menace de mener des actions violentes.
Dans un tract transmis au quotidien Corse-Matin, ce groupe baptisé "FLNC per l'indipendenza" (Front de libération nationale corse pour l'indépendance), dit ne pas vouloir porter "atteinte aux personnes" mais seulement aux "biens".
Ce document a été remis au journal lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée à une date inconnue dans le maquis de Castagnicca, une zone forestière de Haute-Corse.
Les auteurs réclament notamment l'interdiction aux "non-Corses" de l'achat de biens immobiliers, l'instauration d'un quota maximum de touristes sur l'île et la création d'une compagnie maritime régionale.
"Il n'y a pas de lien avec de précédentes actions a priori, puisque c'est une communication qui annonce et ne revendique pas", a déclaré à Reuters le procureur d'Ajaccio, Eric Bouillard.
L'enquête a été ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste" et "infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste", précise le PNAT, qui supervise les investigations.
Le FLNC, auquel sont attribuées environ 4.500 attaques à l'explosif sur plus de 40 ans, a annoncé l'abandon de la lutte armée en 2014. Une faction dissidente a fait de même deux ans plus tard.
(Paul Ortoli et Simon Carraud)