GAZA (Reuters) - Des frappes aériennes menées mardi avant l'aube par l'armée israélienne ont tué deux Palestiniens et détruit une bonne partie de l'un des plus hauts immeubles d'appartements et de bureaux de Gaza, rapportent des responsables des services de santé palestiniens.
Israël n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat à ce sujet.
Selon les autorités médicales palestiniennes, le bilan des sept semaines d'hostilités s'élève désormais à 2.125 morts dans la bande de Gaza, dont une majorité de civils parmi lesquels plus de 490 enfants.
Les affrontements ont également entraîné le déplacement de près d'un demi-million de personnes parmi les Palestiniens qui disent ne pas trouver de lieu sûr en raison des bombardements qui frappent les mosquées ou les écoles.
Israël rejette la responsabilité sur le Hamas, accusé de cacher des armes dans des bâtiments civils et de s'en servir comme sites de lancement de roquettes.
Du côté israélien, 64 soldats et quatre civils ont été tués depuis le 8 juillet.
Le bâtiment qui a été partiellement détruit dans la nuit de lundi à mardi comptait 13 étages et abritait 70 familles, mais également des bureaux et des commerces, d'après des responsables gazaouis.
Les avertissements lancés aux habitants et deux projectiles non-explosifs tirés par des drones en guise de coups de semonce ont permis d'éviter un bilan plus lourd.
Selon des témoins, plusieurs centaines de personnes qui vivent à proximité de l'immeuble ont par ailleurs quitté les lieux par crainte d'un effondrement de la structure.
L'armée israélienne a mené ces raids au lendemain de tirs de roquettes et de mortiers en provenance de la bande de Gaza: plus de 130 projectiles ont été lancés lundi sur le territoire israélien, selon des sources militaires. L'un d'entre eux a blessé un civil.
Malgré la tension toujours vive, l'Egypte - qui joue le rôle de médiateur dans cette crise - a proposé une nouvelle trêve indéfinie, a annoncé Kaïs Abou Leila, représentant palestinien participant aux discussions indirectes au Caire.
De leur côté, certains médias israéliens croient savoir qu'un accord de cessez-le-feu pourrait être imminent.
(Nidal al-Mughrabi; Simon Carraud pour le service français)