NEW YORK (Reuters) - Harvey Weinstein et son studio, aujourd'hui en faillite, sont parvenus à un accord de principe d'un montant total de 25 millions de dollars avec plusieurs dizaines de femmes qui accusent l'ex-magnat d'Hollywood de harcèlement ou d'agression sexuelle, rapporte mercredi le New York Times.
Cet accord, qui doit encore recevoir l'aval de la justice et la signature des différentes parties prenantes, mettrait fin à quasiment toutes les poursuites civiles lancées par les plaignantes, ajoute le quotidien américain, qui cite des sources impliquées dans les négociations.
Le producteur déchu n'aurait aucune obligation de plaider coupable, ni aucun dédommagement à verser, toujours selon le New York Times; le paiement des indemnités incomberait aux compagnies d'assurance de l'ancien studio Weinstein Co.
Les 25 millions de dollars seraient partagés entre plus de trente femmes - des actrices et d'anciennes employées d'Harvey Weinstein - qui se sont déjà manifestées et éventuellement d'autres victimes potentielles qui pourraient se signaler dans les prochains mois.
Cette somme serait puisée dans les 47 millions de dollars qui doivent être versés dans le cadre d'un accord destiné à solder le passif du studio.
Au total, plus de 70 femmes ont accusé le producteur pour des faits qui se seraient étalés sur plusieurs décennies. Harvey Weinstein nie ces accusations et parle de relations consenties.
La révélation du scandale, à la suite d'un article paru dans le New Yorker en octobre 2017, a déclenché un flot inédit de témoignages de femmes agressées, relayés notamment sur les réseaux sociaux où sont apparus les mots-clefs "MeToo" (moi aussi) et, en France, "balancetonporc".
Harvey Weinstein reste poursuivi au pénal dans l'Etat de New York pour des faits d'agression sexuelle en 2006 et 2013; son procès doit s'ouvrir le 6 janvier.
(Rédaction de New York, version française Simon Carraud, édité par Marc Angrand)