WASHINGTON (Reuters) - Sikorsky Aircraft, la filiale d'hélicoptères d'United Technologies, a annoncé mardi la suppression de 1.400 emplois sur 12 mois et la réorganisation de certains sites en raison d'une forte baisse de la demande dans les secteurs du pétrole et du gaz et d'un recul des ventes à l'international.
L'annonce a été faite au personnel et au syndicat de la société. Confirmée par un porte-parole, elle intervient quelques semaines avant la décision attendue d'United Technologies sur une éventuelle scission ou une cession.
Sikorsky assure toutefois que le plan de restructuration est "sans aucun lien" avec cette revue stratégique.
"L'annonce d'aujourd'hui est liée aux conditions de marché actuellement difficiles et est indépendante de la revue en cours par United Technologies des options stratégiques de Sikorsky", a dit son porte-parole Paul Jackson. "Les deux n'ont absolument aucun lien."
Reuters a rapporté le mois dernier qu'Airbus Group (PARIS:AIR), Boeing (NYSE:BA) et Lockheed Martin étudiaient le dossier Sikorsky, même si leur intérêt est tempéré par la perspective de devoir verser trois milliards de dollars au fisc américain en cas de rachat.
Les offres de reprise éventuelles étaient attendues lundi.
United Technologies a remanié en avril la direction de Sikorsky, nommant Robert Leduc à la place de Mick Maurer à la présidence.
"La baisse marquée des cours du pétrole continue d'alimenter une baisse importante des investissements des compagnies pétrolières dans les projets d'exploration offshore, impactant Sikorsky et se traduisant par une baisse de la production", a dit Paul Jackson. Il a ajouté que la demande sur le marché international de la défense avait aussi reculé.
Le groupe a précisé aux représentants des salariés que les réductions d'effectifs pourraient toucher des sites en Pologne, en Pennsylvanie et dans le Connecticut. De petits sites seront fermés et leur production sera transférée sur des sites plus importants.
(Andrea Shalal, Wilfrid Exbrayat et Marc Angrand pour le service français)