Nous sommes toujours en train de digérer, naturellement, les annonces et propos de Janet Yellen (voir nos analyses de fin de semaine). Pour autant, et comme annoncé, nous souhaitons nous arrêter ce matin sur le retour du dossier grec, au travers des résultats des élections législatives anticipées provoquées par Alexis Tsipras sous la forme d’un grand coup de poker politique. Puisque le sujet est plus « politique » qu’ « économique », malgré son impact vif sur les marchés financiers, nous vous invitons une fois n’est pas coutume à suivre son développement au travers de média plus généralistes comme France 24 (qui constitue notre source centrale pour la rédaction de ce mémo). Pour information, rapidement, nous ne traiterons le cas (bientôt majeur ?) de Volkswagen (XETRA:VOWG) que cet après-midi, une fois l’information parfaitement validée, sans « conditionnel » (le mémo étant écrit vers 9h00). Décryptage.
Cette information renforce la pression baissière sur les indices
C’est un très beau coup politique que vient de réaliser Tsipras, malgré une faible participation aux élections législatives qu’il a provoquées (environ 55%). Avant d’attaquer le développement et les explications de cette belle victoire pour le Premier ministre grec, rappelons la méfiance qu’il provoque au sein des opérateurs financiers. Il reste « l’homme à abattre » d’un point de vue symbolique dans la mesure où il a défié pendant plusieurs mois (globalement de janvier à juillet 2015) les responsables politiques et financiers de la zone euro. Sans revenir sur le corpus de nos analyses matinales quasi exclusivement dédiées à ce sujet pendant plus de trois mois (essentiellement durant le deuxième trimestre), rappelons tout de même qu’il est le premier dirigeant d’extrême-gauche au sein de la zone euro. Une posture politique et idéologique loin des considérations du secteur financier. Logique. En substance, sa nouvelle élection renforce sa position de leader incontesté en Grèce et provoque depuis l’ouverture matinale des marchés une réaction hésitante mais baissière sur la plupart des indices européens.
Pour autant, le troisième plan d’aide international a été validé en juillet dernier et l’attention des opérateurs devrait être bien plus limitée que ces derniers mois. S’il était vrai que le sujet grec constituait une trame latente tant que le plan n’était pas validé, il est désormais beaucoup plus ponctuel. Malgré son maintien au pouvoir, Tsipras a consenti un plan qui convient aux créanciers internationaux (même si l’on ignore toujours le rôle du FMI au sein de celui-ci, réponse d’ici la fin octobre comme prévu). Seule la mise en œuvre des réformes consenties sera observée, et non plus les infinies turbulences politiques et négociations, puisque déjà « acquises » par définition. Ce rappel était indispensable pour contextualiser cette élection. Tsipras conforte donc sa position à la Vouli (le Parlement grec) en gardant la majorité absolue au travers de la même coalition. A savoir l’union de son parti d’extrême-gauche Syriza (145 sièges contre 149 précédemment) avec l’improbable parti des Grecs Indépendants (10 sièges contre 13 précédemment). Du moins, selon les prévisions solides bâties sur 90% des votes dépouillés.
C’est une première victoire qui maintient donc Tsipras au poste de Premier ministre après sa démission censée provoquer ces élections pour s’assurer du soutien populaire. Un soutien que certains contesteront à juste titre au travers du faible taux de participation évoqué précédemment. De plus, Tsipras se débarrasse littéralement de l’aile gauche de Syriza et des frondeurs que nous évoquions voilà huit semaines : ces derniers n’ayant pas été élus à la Vouli, au travers de leur parti sécessionniste (Union populaire). Varoufakis s’est abstenu de prendre parti à ces élections. Reste à savoir si cette confortable assise électorale et cette légitimité retrouvée permettra à Tsipras de respecter ses engagements au travers de ce qu’il nomme lui-même « un gouvernement de combat » pour qualifier le nouvel exécutif grec. Nous ne notons pour l’heure aucun changement avec notre trame technique dédiée à l’indice allemand, que nous traiterons aujourd’hui, par rapport à la séance de vendredi. Notre préférence restant évidemment celle d’un Scalping fortement baissier pour aujourd’hui, au travers des objectifs déjà définis.
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