Abengoa a perdu le soutien d’un investisseur, forçant la société espagnole d’énergies renouvelables à négocier avec ses créanciers, afin d’éviter la banqueroute. Les prix des obligations chutent sur le marché secondaire.
Dans un communiqué daté du 25 novembre et disponible sur son site internet, Abengoa a annoncé la décision de Gonvarri Steel Industries de ne pas injecter d’argent frais dans le capital de l’entreprise espagnole.
« Les conditions auxquelles était soumis l’accord ne sont pas remplies » explique sobrement le groupe d’énergies renouvelables.
Selon Reuters, le groupe industriel avait l'intention d'investir 350 millions d’euros, mais à la condition qu'Abengoa reçoivent en parallèle une aide de 1,5 milliard d'euros de ses partenaires bancaires.
Avenir sombre
Faute de recevoir cet argent frais, Abengoa a entamé des discussions avec ses créanciers, en vue d’éviter une faillite. La loi espagnole accorde un délai de quatre mois pour aboutir à un accord et éviter la banqueroute.
Mais « l’avenir de l’entreprise semble bien sombre » a indiqué un trader de la société de bourse Beka Finance à Bloomberg.
Les problèmes d'Abengoa ne sont pas nouveau. Ils ont récemment incité Moody’s a dégrader la compagnie espagnole à « B3 » contre « B2 », l'agence déplorant les progrès insuffisants réalisés en terme de levée de capitaux et de cessions d’actifs.
Sur le marché obligataire, même si les emprunts étaient sous pression depuis plusieurs semaines, c’est clairement la douche froide. Pour ne citer qu’un exemple, l’emprunt Abengoa Finance SAU émis en avril dernier, d’une durée de 5 ans et au coupon de 7% est désormais disponible à 14% du nominal. Son rendement dépasse 84%, un niveau astronomique. La coupure de négociation est de 100.000 euros pour une taille émise de 375 millions.