Vendredi 7 avril dernier, la Grèce et ses créanciers se sont mis d’accord lors de l’Eurogroupe de Malte, sur les réformes à réaliser.
Après plusieurs mois de travail, « le moment est venu de mettre fin à l’incertitude sur l’économie grecque », s’est félicité le commissaire européen chargé des affaires économiques Pierre Moscovici.
Pour rappel, le problème se posait sur le maintien du niveau d’excédent primaire à 3,5% du PIB grec après 2018, condition prévue dans le cadre du plan d’aide de 86 milliards d’euros adopté à l’été 2015 mais non tenable selon les prévisions d’Athènes et de la Commission européenne.
Deux solutions ont été proposées
Le fonds monétaire international a proposé deux solutions pour sortir de l’impasse. Soit alléger drastiquement la dette publique grecque, soit prévoir de nouvelles mesures d’économies grecques et prolonger la surveillance budgétaire bien au-delà du troisième plan d’aide censé se terminer en 2018.
Faute d’une avancée politique sur la dette, bloquée notamment par l’Allemagne qui refuse de s’engager sur ce point à l’aube des élections législatives prévues cet automne, c’est donc de nouveau la Grèce qui a dû plier et accepter les conditions qu’on lui impose.
Athènes s’est donc engagée à réduire ses dépenses à raison de 2% de son produit intérieur brut entre 2019 et 2020, ce qui représente plus de 3,6 milliards d’euros. Une nouvelle réforme des retraites est donc prévue (la quatorzième en sept ans) pour y parvenir, ainsi qu’un nouvel abaissement du seuil d’imposition.
Cet accord provisoire sur la réduction des dépenses devrait ainsi dégager la voie au versement d’une nouvelle tranche de crédit, nécessaire à la Grèce pour honorer ses créances de plus de 7 milliards d’euros dont le remboursement tombe en juillet.
L’accord définitif devra quant à lui attendre l’Eurogroupe du 22 mai prochain. En attendant, la chancelière allemande et la directrice du FMI devaient se rencontrer ce lundi afin de prendre position sur la participation ou non du fonds monétaire au financement du troisième plan d’aide.
L’obligation 4,75% au 17/04/2019 progresse très légèrement
Du point de vue obligataire, on ne constate pas de changement spectaculaire depuis l’annonce de vendredi.
Le titre au coupon de 4,75% et d’une maturité égale au 17/04/2019 s’échange en effet ce jour à 95,50% du nominal, contre 95,12% fin de semaine passée.
Libellé par coupures de 1.000 euros et noté B- par S&P, l’investisseur peut tabler sur un rendement annuel de plus de 7%.
A noter qu’en passant par les services de la Société de Bourse Goldwasser Exchange, il est possible d’acquérir cette obligation ex-coupon.