La croissance sud-africaine a ralenti en 2014, pénalisée par des contraintes structurelles internes dans un contexte de baisse des cours des matières premières. Malgré l’assainissement en cours de l’entreprise étatique Eskom, les blackouts réguliers pèsent sur la production de l’industrie minière et manufacturière. Le parti au pouvoir est désormais affaibli. Des tensions inflationnistes pourraient conduire à une hausse des taux d’intérêt avant la fin d’année, ce qui pourrait fragiliser davantage la situation financière des entreprises étatiques. Des conflits sociaux et des grèves pourraient aussi peser sur l’investissement, et ainsi freiner la croissance à moyen terme.
L’économie peine à redémarrer
En 2014, la croissance sud-africaine (+1,5% en moyenne annuelle) a enregistré sa plus mauvaise performance depuis la crise de 2009. Au 1er trimestre 2015, la croissance du PIB a réaccéléré à +2,0% en g.a (après +1,3 % au T4 2014), principalement tiré par le secteur minier (+6.4% en g.a) en raison d’un effet base favorable (grèves jusqu’à juillet 2014), la performance du secteur manufacturier reste faible (+0.4% en g.a) du fait de nombreux délestages électriques, et l’agriculture (+1.3%) souffre des conséquences de la sécheresse sur les récoltes.