Focus ce mardi sur les premiers pas de l’obligation Peugeot (PA:PEUP) à sept ans sur le marché secondaire.
Le 7 avril dernier, Peugeot signait un retour remarqué sur le marché primaire. Les investisseurs se sont en effet bousculés pour ce qui constituait la première émission du constructeur depuis plus de deux ans.
Car si Peugeot s’est limité à lever 500 millions d’euros, l’émission a été sursouscrite plus de sept fois avec des carnets d’ordres totalisant près de quatre milliards d’euros.
L'intérêt des investisseurs, conjugué au climat dominé par des taux très faibles, a permis à la marque au lion de se financer à des taux historiquement bas, puisque le coupon se monte à 2,375%.
L’engouement s’est d'ailleurs prolongé sur le marché secondaire. Recherchée, l’obligation se traite au-dessus de son prix d’émission aux alentours des 102% du nominal, ce qui ramène son rendement annuel à 2,10%.
Garanti par GIE PSA Trésorerie, Peugeot est un émetteur spéculatif aux yeux des agences de notation Moody’s et Fitch Ratings, qui lui attribuent une note Ba2 (perspective stable) et BB (perspective positive).
Première obligation depuis 2013
Comme évoqué en introduction, cela faisait plus de deux ans que le constructeur n’était plus venu solliciter le marché obligataire.
Sa dernière émission remontait en effet à septembre 2013, avec le placement d’un emprunt de 600 millions d’euros d'une durée de six ans. A l’époque, Peugeot avait dû offrir près de 7% de rendement pour séduire les investisseurs.
Une époque pas si lointaine où le groupe aux trois marques (Peugeot, Citroën et DS) bataillait quasiment pour sa survie. A la faveur d’une ré-organisation industrielle, conjuguée à une augmentation de capital, le groupe allait retrouver petit à petit la confiance des marchés.
Le 4 avril dernier, il a même été en mesure de présenter un bénéfice net (1,2 milliard d’euros) pour son exercice annuel 2015, une première depuis 2010. Concernant les prévisions, PSA Peugeot Citroën table sur une croissance de son chiffre d'affaires de 10% d'ici à 2018 et de 15% à l'horizon 2021.