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Agenda diplomatique européen et doutes les banques centrales

Publié le 24/08/2012 09:12
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Marchés actions :

En Europe, l’actualité sur les marchés actions cette semaine a été dominée par le tour diplomatique du premier ministre grec Antonis Samaras. Celui-ci a d’abord rencontré mercredi soir le président de l’Eurogroupe Jean Claude Junker. Il est aujourd’hui à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel pour ensuite se rendre à Paris et rendre visite à François Hollande. En parallèle de ses visites, la France et l’Allemagne se sont entrevues hier soir pour discuter de l’avenir de la Grèce de la zone euro. Angela Merkel et François Hollande sont arrivés aux mêmes conclusions qu’Athènes devait respecter ses engagements. De son côté, Antonis Samaras milite actuellement pour demander un assouplissement de la rigueur qui frappe Athènes pour permettre à l’économie grecque de repartir et ainsi d’accroître les revenus de l’Etat. Pour rappel, l’économie hellénique est au plus bas actuellement avec une contraction de son PIB de 6,2% au deuxième trimestre 2012 sur un an et un taux de chômage qui explose, dernièrement publié à 23,1% en mai. Les horizons à court et moyen terme semblent aussi bien moroses, avec la rigueur imposée au pays par la Troika en contrepartie des aides apportées à Athènes. Le pays traverse déjà sa cinquième année consécutive de récession et le nouveau gouvernement formé par Antonis Samaras tente de remettre la croissance à l’ordre du jour alors que le pays doit convenir de réformes structurelles et prendre des mesures d’économies drastiques dans les salaires de la fonction publique notamment. Pour Berlin, il faut attendre la publication du rapport de la Troika prévu en septembre pour décider d’alléger les pressions sur la Grèce. A la mi-séance, le CAC40 perdait 0,25% en variation jour et 1,84% depuis Lundi pour s’établir à 3424,07 points. L’indice allemand, le DAX était à 6928,13, suivant cette tendance avec une perte à la mi-journée de 0,31%, qui faisait porter la baisse hebdomadaire à 1,60% Enfin, le Footsie à Londres suivait cette corrélation avec un recul de 0,15% à 12h30 à 5768,16 points, et une baisse sur la semaine de 1,44%.

Avant la dernière séance de la semaine, Wall Street était dans le rouge sur la variation de 5 jours. Le Dow Jones perdait 1,64% depuis vendredi dernier à 13 057,46 points. Le Nasdaq de son côté subissait une perte de 0,75% à 3 053,40 points. L’actualité américaine a été marquée cette semaine par les minutes de la Réserve Fédérale Américaine. La Fed a tout d’abord rassuré les marchés en annonçant que la possibilité d’un Quantitative Easing 3 était de plus en plus envisagée à court terme. Seulement James Bullard, un haut responsable de la Réserve Fédérale Américaine a relativisé cette intervention pour signifier qu’une action immédiate de part de l’institution américaine était difficilement envisageable, au moins jusqu’à début septembre. Du côté des valeurs, dans un secteur technologique légèrement en berne, Apple est devenu la première capitalisation boursière de tous les temps, avec un cours qui est maintenant à 662,63 dollars.

Pour terminer, les bourses asiatiques ont toutes reculé cette semaine. L’indice Nikkei de la place de Tokyo a reculé de 1% sur les 5 jours à 9 070,76 points. Le Hang Seng Index a quant à lui dévissé de 1,17% à 19 880,03. Enfin, le Shanghai Composite Index a connu une baisse de 1,08% depuis à lundi pour venir s’établir à 2 092,10 points. Le Japon a de nouveau montré des signes d’essoufflements de son économie. En revanche, les marchés asiatiques avaient plutôt bien accueilli pendant la semaine les mauvais chiffres de la production chinoise, poussant probablement le gouvernement chinois à soutenir son économie dans les prochains mois, par une mesure d’assouplissement monétaire notamment.

Forex :

Sur les marchés des devises, l’appétit pour le risque s’est maintenu suite à des spéculations autour d’une intervention de la Réserve fédérale américaine. La monnaie européenne a ainsi pu trouver un catalyseur haussier au cours d’une semaine pauvre en publication économique et marquée par le retour du spectre de la sortie de la Grèce de la zone euro.

Au sein de la zone euro, les investisseurs ont assisté en début de semaine à un débat houleux entre la BCE et la BUNDESBANK. La publication d’un article de l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » a mis le feu aux poudres. En effet, il est dit dans cet article que la BCE pourrait intervenir autant que nécessaire sur le marché secondaire des obligations souveraines pour éviter la flambé des taux des pays en difficultés. La banque centrale allemande s’est dite complètement opposée à cette mesure qui revient à créer de la monnaie à partir de rien et fait peser des risques d’hyperinflation. Mais pour les marchés, la BCE doit intervenir en réactivant son programme de rachat d’emprunt d’Etat et l’idée d’une intervention massive de la BCE fait son chemin.

De son côté, la Grèce est à nouveau sous pression pour obtenir le débouclage d’une aide financière de 31,5 milliards d’euros de la part de la TROIKA, sans quoi la Grèce ferait faillite entrainant sa sortie de la zone euro. En contrepartie, Athènes doit se résigner à trouver 11,5 milliards d’euros d’économies pour 2013 et 2014 et mettre en place une nouvelle cure d’austérité. Mais la marge de manœuvre pour le gouvernement grec est limitée. En effet, depuis le début de la crise, le PIB grec s’est effondré de 20% entrainant une chute drastique des recettes fiscales et la pression fiscale sur ses habitants est déjà au maximum. Après 5 années de récession, la Grèce a plus besoin de temps pour restructurer ses finances publiques. C’est la raison pour laquelle le premier ministre grec, Antonis Samaras a débuté une tournée européenne pour rencontrer les principaux dirigeants de l’Union Européenne. Monsieur Samaras tente d’obtenir un geste de l’Europe en négociant un délai supplémentaire de deux ans pour boucler son budget. Mais pour Angela Merkel, François Hollande et Jean-Claude Juncker, la Grèce doit trouver 11,5 milliards d’euros d’économies pour obtenir l’aide de 31,5 milliards d’euros.

Par ailleurs, les marchés sont restés suspendus à la publication des minutes de la FED de mercredi soir. A travers ce rapport, la Réserve fédérale américaine laisse présager une nouvelle intervention pour soutenir l’économie américaine. Les marchés ont favorablement accueilli cette nouvelle et restent persuadés que la FED va intervenir coûte que coûte via un nouveau Quantitative Easing (QE3). Cependant, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis a par la suite relativisé la position de la banque centrale américaine. Les investisseurs suivront attentivement les prochaines statistiques américaines. Si celles-ci sont catastrophiques, les membres récalcitrants de la FED à des mesures non conventionnelles pourraient se laisser convaincre à une intervention rapide. Cette semaine, les publications des indicateurs macroéconomiques ont été mitigées. L’indice de confiance de l’Université du Michigan du mois d’août est ressorti à 73,6 contre 72,3 attendu tandis que les demandes d’allocation- chômage ont été moins bonnes que prévu à 372K contre 365K attendu.

Dans ce contexte ou les marchés sont persuadés d’une intervention prochaine de la FED, la monnaie européenne gagne du terrain face au billet vert et s’échange aux encablures des 1,2520$. En rythme hebdomadaire, la monnaie unique est en hausse de 1,40% face au dollar. En outre, l’euro s’échange autour des 98,30 yens et gagne légèrement 0,32% sur la semaine. De son côté, sur le NYBOT, le Dollar Index cote 81,55 points et recule d’un peu plus de 1,20% en rythme hebdomadaire. La paire USD/JPY perd 1,18% sur la semaine et se traite aux environs de 78,53 yens. Enfin, la paire AUD/USD semble avoir amorcée un début de consolidation et s’échange sous les 1,04 dollar australien contre 1,0544 en milieu de semaine.

Matières premières :

Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole se montrent hésitants cette semaine. Après un début de semaine dans le vert les cours de l’or noir se sont retournés à la baisse à la suite notamment des propos de James Bullard, président de la Réserve fédérale de Saint-Louis qui a tenu à relativiser la probable mise en place rapide d’un programme d’assouplissement monétaire de la part de la Fed alors que la situation économique du pays reste fragile. Cette semaine les demandes d’allocations chômage sont ressorties supérieures au consensus avec 372 000 nouvelles demandes contre 368 000 le mois dernier et 365 000 attendues. Les mauvaises statistiques économiques en Chine ont également pénalisé les cours du pétrole avec l’activité manufacturière du pays qui s’est contractée au mois d’août. Dans ce contexte, le « light Sweet Crude » d’échéance octobre 2012 se négocie à 95,30 tandis que de son côté, le Brent de la Mer du Nord de même échéance se traite pour 114,80 dollars le baril.

Du côté des métaux précieux, la tendance est positive sur la semaine soutenue en partie par une dépréciation du dollar américain face à ses différentes devises de contreparties en raison de possibles actions à court terme des banques centrales. En fin de semaine l’once d’or s’échange pour 1 667 dollars et l’once d’argent se traite au-dessus de la barre des 30 dollars à 30,50 dollars. Enfin, les cours du blé ont progressé cette semaine pour venir flirter avec la barre des 9 dollars le boisseau. Les dernières prévisions de récolte de céréales dans les principaux pays producteurs sont en effet annoncées en baisse victimes notamment d’une sécheresse particulièrement importante cette année notamment aux Etats-Unis ou encore en Russie. Ainsi, 75 millions de tonnes de céréales devraient être récoltées cette année contre 80 millions de tonnes prévu initialement et 92 millions en 2011.

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