Le Comité des Sages, dont les experts économiques allemands qui conseillent Angela Merkel, vient d’annoncer l’abaissement des perspectives de croissance outre-Rhin en 2016 de +1,6% à +1,5%.
Il fait toujours grand beau quelque part sur la planète pour l’Allemagne.
Les Sages pointent en particulier une demande externe plus faible que prévue.
Et nous qui pensions naïvement que la baisse de l’euro (il oscille depuis plus de 1 an au sein d’une fourchette 1,055/1,15 face au dollar) devait ramener croissance et prospérité. En ce qui concerne le tassement des exportations, tout le monde pense à la Chine… et c’est la réalité. L’Allemagne a heureusement compensé ce handicap grâce aux Etats-Unis et à la forte demande de voitures haut de gamme qui lui ont permis d’échapper au marasme qui affectait ces principaux partenaires européens : la France, la Hollande, l’Italie en 2015.
Avec un dollar moins conquérant, les exports vers les US deviennent à risque.
Il est assez paradoxal d’observer que la dégradation des perspectives va de pair avec une sur-performance assez remarquable de la bourse de Francfort, avec un DAX qui prend +1% quand le CAC40 affiche péniblement +0,4%.