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Apple, la Super Nova boursière… et bientôt le trou noir de Wall Street ?

Publié le 16/05/2017 12:05
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Il y a manifestement une légère divergence d’interprétation des marchés entre les analystes de la Bourse au Quotidien et les super-experts qui gèrent des centaines… des milliers de milliards de dollars. Cela dit, nous sommes habitués… Nous observions ce même hiatus il y a 10 ans quand nous observions avec ahurissement la complaisance des milieux financiers pour la carambouille à plusieurs milliers de milliards de dollars des subprime.

Les supers-experts qui supervisaient ce désastre en gestation ne voyaient aucun nuage poindre à l’horizon – ou en tout cas, rien qui remettent en question la bonne santé de l’immobilier avant 2010, si jamais il était concevable que les prix puissent cessent de grimper.

A l’époque, il n’y a avait pas de QE, pas d’objectif de taille de bilan : les banques centrales se contentaient de créer autant de centaines de milliards de dollars que nécessaire pour que chaque dossier de crédit archi-bidon se transforme en prêt hypothécaire.

Aujourd’hui, il n’y a même pas besoin d’avoir un projet, de présenter un dossier. L’argent est déposé au guichet de la banque centrale chaque matin, il n’y a qu’à se donner la peine de venir le ramasser. Ensuite, il y a le choix entre le re-prêter à un Etat insolvable (Etats-Unis, Japon, Italie, Espagne…) ou à une entreprise qui vient d’opter pour une opération de rachat de titres massifs, ou qui souhaite distribuer plus de dividende pour fidéliser ses actionnaires.

Où va l’argent ?

Pourquoi ce processus devrait-il s’interrompre au bout de 8 ans, 2 mois et 1 semaine de cycle haussier ?

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Parce qu’il n’y a plus d’acheteurs ? (les volumes d’échanges quotidiens en témoignent). Mauvaise réponse ! Si les acheteurs par conviction sont absents (les long only), les « allocataires d’actifs » les ont remplacés. Ce sont eux, des entités financières souvent peu connues du grand public, qui bénéficient du privilège de se voir confier l’argent déversé par les banques centrales. Il est capté par banques d’affaires, les fonds souverains, les fonds de retraite, les family office en charge des très, très grandes fortunes. Ce sont donc tous ceux-là qui peuvent emprunter sans plafond l’argent gratuit (environ 200 Mds d’équivalent dollar par mois) mis à la disposition des marchés pour qu’ils matérialisent une expansion éternelle et irréversible… au nom d’un doux mensonge baptisé « effet de richesse ».

Une richesse supplémentaire de 4 000 Mds$ depuis l’élection de Donald Trump rien que pour Wall Street. Mais cette richesse ne ruisselle pas, comme la consommation des ménages et les derniers résultats des distributeurs en témoignent. Les ménagent boudent les grands magasins (Macy’s, JC penney, Nordstrom ont dévissé de -10 à -15% en moyenne jeudi et vendredi derniers). Et ces milliers de milliards de capitalisation boursière tombés du ciel (dont les 1% ont capté l’essentiel ces 6 derniers mois) ne dope pas davantage le secteur du luxe ou de l’ultra-luxe comme l’ont prouvé la chute des ventes de joaillerie et de montres haut de gamme du n°2 mondial du luxe helvétique Richemont (SIX:CFR).

Les ultra-riches sont-ils blasés ?

Dépenser de l’argent qui s’accumule sans même avoir pris le moindre risque aurait-il perdu tout son charme ?

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Nous exagérons un peu… Car de l’argent, il s’en dépense et même beaucoup, notamment au Canada. Eh oui, chez les cousins canadiens, les prix de l’immobilier s’envolent dans des proportions historiques. Le gouvernement canadien semble dépassé par le phénomène et tente de freiner la bulle en instituant une taxe de 15% (un super-ISF !) sur des biens achetés par des étrangers qui ne résident pas sur place. La Banque centrale canadienne s’alarme du surendettement auquel se trouvent contraints les canadiens locaux pour se loger décemment alors qu’ils se retrouvent en concurrence avec des acheteurs 100 à 1 000 fois ou même 10 000 fois plus riches qu’eux. Et ces ultra-riches sont souvent en recherche de solution de placement alternative car ils savent pertinemment que les actions n’ont jamais été aussi chères à Wall Street depuis… 1929. Alors certes, à cette époque, le Nasdaq et les biotech n’existaient pas… mais ils ont parfaitement identifié le phénomène des GAFA (Google (NASDAQ:GOOGL), Amazone, Facebook (NASDAQ:FB), Apple (NASDAQ:AAPL) – appelés aussi FANGAT si vous ajoutez Netflix (NASDAQ:NFLX) et Tesla).

Apple, le trou noir dans lequel tout l’argent disparaît

Cette poignée de titres explique à elle seule la surperformance de 8% du Nasdaq Composite (+13,7%) par rapport au Dow Jones (+5,7%) cette année. Le Nasdaq 100 a inscrit lui aussi un nouveau record absolu à 5 686 points affiche désormais +17% depuis le 1er janvier (contre +6,3% pour le S&P500).

C’est Apple qui a, une fois de plus, fait la différence le vendredi 12 mai avec un gain de +1,4% à 156$. Le géant pèse désormais 820 Mds$, ce qui porte à +35% sa hausse depuis le 1er janvier et à +50% depuis l’élection de Donald Trump !

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Apple a gagné 280 Mds$ de capitalisation supplémentaire sur cette période… et pèse à lui seul deux tiers de la capitalisation du CAC40…

Les GAFA écrasent tellement la cote que les commentateurs qui n’en ont que pour « l’esprit animal » qui anime les marchés en oublient de remarquer que seuls 8% des actions du S&P500 affichent des scores positifs cette année. Alors une bonne question à se poser est la suivante : au cas où quelqu’un s’apercevrait (ou s’inquiéterait ?) du fait que l’étroitesse du marché ne permet pas de prendre ses gains… Que se passerait-il ? La logique des algos consiste à acheter ce qui monte et vendre ce qui baisse et ressemble à de la dead money (90% de la cote). Allons jusqu’au bout de l’absurde (les algos sont programmés comme ça : si à part Apple et les FANGAT tout le reste de la cote baisse… Apple pourrait franchir la barre des 1 000 Mds$ de capitalisation avant la fin du trimestre (soit plus de 4% de la capitalisation totale de Wall Street). La spirale haussière deviendrait alors inarrêtable et disloquerait tout ce qui se situe à sa périphérie. Un peu comme le trou noir absorbe toute lumière et tout corps, les algos transformeraient Apple en grand attracteur car il serait impossible de coller au benchmark sans rajouter toujours plus d’Apple dans sa gestion. Les acheteurs manifesteraient-ils le moindre enthousiasme pour Apple ?

Cette question n’a plus aucun sens. Ce n’est plus qu’une question d’algos et de benchmark, partant d’une hypothèse de flux de 200 Mds$ par mois au moins jusqu’à fin 2017. Comme dans le même temps le VIX est écrasé sous le seuil des 10, l’appétit pour le risque n’a jamais été aussi proche de l’infini et de nombreux stratèges, dont Ron Miesels (un analyste technique canadien, pour changer un peu des habituels permabulls new-yorkais) estiment qu’il n’existe aucune ébauche de début de commencement d’essoufflement de la hausse et que le S&P500 s’apprête à s’élancer à la conquête des 2 650 points. Le Nasdaq 100 s’élance lui à l’assaut des 6 000, dans le sillage de l’ascension irrésistible des GAFA qui vont nous offrir un été boursier de rêve.

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La Reine de coeur vire tout le monde à la Maison-Blanche

Ah au fait, cela n’a probablement aucune importance… mais Donald Trump se replonge avec délice dans ses plus belles heures de télé-réalité, lorsqu’il concluait son émission Celebrity Apprentice par l’incontournable « vous êtes viré ».

Il semble bien déterminé à faire le grand ménage : après avoir viré le patron du FBI, James Comey, ce pourrait être le tour de son complice et stratège spécial Steven Bannon, de Reince Priebus, puis de Sean Spicer (le porte-parole et porteur de réalité alternative) : autant de proches qui l’auraient déçu par leur manque de dévotion à sa personne ou par manque d’efficacité ! Si Trump a essuyé tant de revers depuis son investiture, c’est que quelqu’un, ou quelques-uns, ont failli. La sanction est sans appel : ils seront virés. Les juges fédéraux, les patrons de agences de renseignement, les conseillers spéciaux, les ministres, les vétérans du Congrès… plus personne n’est intouchable.

House of Card et Frank Underwood à côté, c’est une bluette pour ramollis du bulbe !

Et personne à Wall Street (et surtout pas les analystes techniques) ne pressent que quelque chose est en train de mal tourner à la Maison-Blanche… Il ne faudra peut-être pas attendre très longtemps avant d’y entendre la Reine de Coeur hurler « qu’on leur coupe la tête, qu’on leur coupe tous la tête !! »

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