Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Comme on pouvait s’y attendre, Donald Trump n’a pas fait dans la demi-mesure après sa rencontre historique avec Kim Jong-un à Singapour. « La dénucléarisation de la Corée du Nord est en marche », a ainsi assuré, certain de sa force, le président américain, qui avait certainement bien à l’esprit qu’aucun autre dirigeant occidental n’avait jamais pu se vanter jusqu’ici d’une telle évolution devant les caméras du monde entier.
Il a par ailleurs affirmé que Kim Jong-un était déterminé à instaurer de bonnes relations à la suite de cette première entrevue officielle qualifiée de « directe, honnête et productive ».
En contrepartie de cette dénucléarisation, les Etats-Unis s’engageraient de leur côté à cesser des manœuvres militaires avec la Corée du Sud, perçues comme des « provocations ».
Le rôle que jouera la Chine reste flou
C’est donc qu’elles l’étaient bel et bien – sinon cela aurait été démenti –, mais personne n’a jamais vraiment douté qu’il s’agissait au minimum d’une tactique d’intimidation… tactique qui n’a jamais fonctionné puisque Pyongyang est allé au bout de tous ses programmes de mises au point de missiles balistiques et de munitions nucléaires.
Oui, toutes les déclarations de Donald Trump promettent un avenir radieux, mais les marchés n’ont aucune idée des détails et des engagements concrets des uns et des autres, ni du rôle que jouera la Chine dans le respect des accords à venir.
Pour l’heure, une seule promesse a de bonnes chances d’être tenue : l’aide financière que le Japon et la Corée du Sud se déclarent prêts à accorder à Pyongyang.