Après plus de 30 années passées à la direction de notre société de bourse, André Goldwasser s’est lancé un nouveau défi: « Aider ceux qui veulent aider » en créant une Fondation qu’il met à disposition de tous ceux qui veulent poser un acte de philanthropie.
Nous l’avons rencontré.
Vous aviez annoncé au mois de janvier de cette année votre intention de créer la Fondation Goldwasser. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Elle est à présent constituée et opérationnelle, en conformité avec la loi du 02 Mai 2002.
Rappelez-nous ce qu’est une Fondation et à quoi elle peut être utile
Une Fondation en général permet d’isoler une partie d’un patrimoine pour le dédicacer à une oeuvre sociale, culturelle ou éducative, en bénéficiant des avantages fiscaux consentis par le législateur.
Les actions ne peuvent évidemment qu’avoir un but désintéressé.
Ce qui est particulier dans la Fondation Goldwasser, c'est qu’elle a été constituée pour se mettre à la disposition de tous et que les administrateurs, tous représentatifs de la société cvile, offrent leurs services bénévolement.
C’est donc la formule idéale pour celui qui souhaite pratiquer un geste philanthropique particulier dans les meilleures conditions.
Le but est donc simple et clair : nous voulons « aider à aider ».
Pourquoi avoir mis cela sur pied aujourd’hui ?
Poursuivant en cela un mouvement déjà bien développé aux Etats-Unis, la philanthropie est devenu un moyen privilégié pour chacun de marquer son appartenance au monde en soutenant une cause, un programme, une institution, une personne….
Dédicacer une partie (grande ou petite) de son patrimoine à un projet bien défini devient une démarche porteuse de sens.
Il faut naturellement que tout cela soit parfaitement organisé, et c’est en cela que nous voulons être utiles.
Quel est l’intérêt de recourir à la Fondation pour atteindre cet objectif personnel ?
La Fondation Goldwasser réunit dans son conseil d’administration des personnes actives dans le monde civil et qui ont accepté de mettre leur compétences au service des donateurs.
Quelque que soit le domaine ?
Bien entendu la cause doit être conforme aux statuts de la Fondation, mais ceux-ci ont été rédigés de manière suffisamment large pour que tout geste en faveur de l’éducation, des sciences, du culturel, du social ou du communautaire puisse se développer.
Et qui sont ces administrateurs qui ont décidé de s’impliquer avec vous dans ce projet original ?
Pour l’éducation et la nature, il s’agit de Maître Vandersanden, avocat honoraire et professeur émérite de droit européen à l’Ulb, pour les sciences, il s’agit du Docteur Sznajer, généticien et chef de service à l’Ucl, pour le social, il s’agit de Gauthier De Bock, journaliste indépendant, pour la musique, il s’agit de Shirly Laub, violoniste et professeure au Conservatoire, pour les matières culturelles autres que la musique, il s’agit de Jean Louis Rollé, créateur de la Sonuma et déjà bien impliqué dans le mécénat culturel.
Raphaël Goldwasser est impliqué dans la conduite administrative de la Fondation et quant à moi, je me chargerai des actions communautaires.
Comment cela se passe-t-il concrètement ?
Aussitôt qu’une personne songe à « faire quelque chose d’utile », elle pourra venir en discuter avec nous pour que tous les aspects (fiscaux, timing d’intervention, contrôle,...) soient pris en considération.
Ce qui est important est simple : il faut préparer aujourd’hui pour demain.
La Fondation consigne alors la volonté du donateur, reçoit les apports au moment convenu, exécute le projet défini préalablement, surveille son exécution et rend compte strictement des étapes franchies au fur et à mesure de leur déroulement.
Mais que distingue cette Fondation des autres ?
D’une part la volonté de transparence totale (ainsi les institutions ou les personnes qui seront bénéficiaires devront accepter la contrainte du contrôle) et ,d’autre part le fait que la pérennité du projet sera garantie par la présence de jeunes administrateurs opérationnels tous dévoués et prêts à reprendre les projets des administrateurs plus âgés si les circonstances l’imposent.
Auriez-vous quelques exemples pratiques de ce qui serait possible aujourd’hui ?
Prenons une famille qui possède une belle collection d’oeuvres d’art. Il leur serait possible d’apporter à la Fondation une partie de ce patrimoine artistique pour sa mise en valeur en demandant à la Fondation de vendre certaines oeuvres à intervalles réguliers pour aider de jeunes artistes belges en devenir. Cela peut être organisé à tout moment et exécuté ultérieurement.
Autre exemple pour celui qui pratique déjà des dons de son vivant et qui souhaite s’assurer que les mêmes montants (ou davantage) soient distribués après sa disparition ,sans vouloir charger ses héritiers de cette obligation.On poursuit ainsi l’aide au-delà des générations plutôt que de l’interrompre, et cette aide peut être étalée dans le temps, permettant que reste vivace le souvenir de celui qui un jour à voulu apporter sa pierre à une cause importante.
La Fondation peut aussi intervenir pour trouver dans le monde scientifique, par exemple, ceux qui mériteraient d’être aidés dans un domaine tout à fait particulier.
Que nous dire en guise de conclusion ?
Il faut décider aujourd’hui pour demain en sachant qu’il est devenu possible de donner en étant bien accompagné.
La Fondation Goldwasser veut être un interlocuteur intègre, compétent, désintéressé et présent pour aider à développer, main dans la main, tout projet et cela, au-delà des générations.