Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Nous savons de façon certaine depuis 14h pourquoi les marchés ont perdu leur sang froid et sévèrement perdu pied ces dernières 48 heures. Donald Trump vient de twitter que CNN – selon lui le média qui est le principal diffuseur de fake News aux USA – présentait le problème du coronavirus de la pire des façons afin de faire paniquer les marchés.
“Les chaînes de fake news qui ont de mauvaises audiences MSDNC (Comcast (NASDAQ:CMCSA)) [NDLR : MSNBC] & CNN font tout ce qu’elles peuvent pour montrer le Coronavirus sous le pire jour possible, dont faire paniquer les marchés, si possible. De la même façon, les incompétents camarades Ne Rien Faire Démocrates ne font que parler sans agir. Les USA sont en très bon santé !”
Faire paniquer les marchés… mais quelle abjection ! Si seulement la panique pouvait rester cantonnée aux victimes potentielles, aux déficients respiratoires, aux diabétiques, aux malades cardiaques… C’est que Wall Street avait encore plein de records à battre avant de décrocher bêtement lundi.
Donald Trump va donc rétablir la vérité dans une conférence de presse qu’il tiendra à ce soir à Washington (minuit, heure de Paris).
Gageons qu’il invitera le gouvernement italien à rouvrir les cinémas, les théâtres et les stades de foot au grand public et se moquera des instance européennes du rugby qui viennent d’annoncer en début d’après-midi le report – sans aucune date de remplacement – du match du Tournoi des 6 Nations Irlande/Italie qui devait se disputer ce week-end, non pas à Rome, mais à Dublin.
Larry Kudlow a au moins raison… au sujet de l’immobilier
Nous ne savons pas si Larry Kudlow (le conseiller spécial de Donald Trump pour les questions économiques) a raison lorsqu’il affirme quant à lui en écho de Trump que l’épidémie de Coronavirus est “contenue” aux Etats-Unis.
En revanche, son diagnostic d’un secteur immobilier en plein “boom” semble bel et bien confirmé puisque le département du Commerce a fait état ce mercredi d’une hausse de 7,9% (à 764 000) au mois de janvier des ventes de logements neufs en rythme annualisé aux États-Unis (le consensus attendait seulement 3,5%, donc c’est 2 fois mieux que prévu).
Et ce n’est pas tout puisque le score du mois de décembre qui avait déjà laissé Wall Street béat, a été révisé en hausse, à 708 000 au lieu de 694 000 annoncé initialement.