Dans le cadre du refinancement de sa dette, Teva (NYSE:TEVA) a sollicité les marchés la semaine passée. Il en ressort pour le laboratoire pharmaceutique de nouvelles obligations en euro/dollar, assorties de coupons élevés…
Pour lever un milliard de dollars à six ans, Teva (NYSE:TEVA) a ainsi dû proposer un rendement à l’émission supérieur à 7% (coupure de 200.000). Ce même rendement à l’émission, et sur une maturité identique, atteint les 6% pour la tranche en euro (coupure de 100.000).
Pour mener à bien son emprunt, le leader mondial des génériques, considéré comme un émetteur spéculatif par les agences de notation, a pu surfer sur l’engouement des investisseurs européens et américains à la recherche de papier rémunérateur.
Les conditions de marché ont d’ailleurs poussé le laboratoire à augmenter de 600 millions sa levée de dette, sur fonds de rendements moins élevés qu’annoncés durant les roadshows.
Financer une offre de rachat
Dans un communiqué d’entreprise, Teva (NYSE:TEVA) rappelle que les fonds levés serviront à financer son offre de rachat sur des obligations à court terme lancée le 8 novembre dernier.Kare Schultz, le patron danois du groupe, explique que ce refinancement permet d’harmoniser le profil d'endettement de Teva, et de diminuer à 1,9 milliard de dollars, contre 2,5 milliards précédemment, le montant à rembourser dans les douze mois.Il s’agit d’une nouvelle encourageante selon la maison de recherche et d’analyse Spread Research, qui n’exclut pas de voir le ratio de dette nette sur Ebitda de l’entreprise, qui a touché un plus haut de 5,8x cette année, être ramené autour de 5,1x d’ici deux ans.Ce ratio montre pour mémoire le nombre d’années nécessaire pour qu’une entreprise soit capable de rembourser ses dettes financières grâce à son bénéfice opérationnel. Généralement, les analystes estiment qu'une société peut, selon son activité, supporter un ratio de 2 à 4x. Au-delà, on considère le risque de défaillance comme non-négligeable.On notera que si les mesures désendettement portent leurs fruits, à la vue d’une dette qui a fondu à 25,7 milliards de dollars au sortir du troisième trimestre, contre 34 milliards un an plus tôt, elle n’en reste pas moins le talon d’Achille du laboratoire.Et ce d’autant que la firme israélienne fait face à de multiples défis, sur le front judiciaire notamment (lire notre article du 10 octobre à ce sujet) et de ses ventes. Teva fait face à une concurrence accrue sur le marché des médicaments génériques, dont il reste cependant le numéro un mondial.
Le secondaire pour des coupures plus accessibles
Alors que l’action Teva (NYSE:TEVA) a repris pas moins de 50% en 2019, valorisant l’entreprise à 11 milliards de dollars, l’investisseur qui souhaiterait diversifier son épargne dans une obligation du laboratoire aura tout intérêt à se tourner vers des obligations émises précédemment (car cotant sous le pair au contraire des nouvelles obligations précitées).
Parmi d’autres, nous avons épinglé l’émission 2022 au rendement à l’échéance de 4,73% avec un prix d’achat de 95% du nominal.
Autre avantage par rapport aux nouvelles obligations, sa coupure : 2.000 dollars.