Les titres obligataires Bombardier étaient orientés à la hausse ce lundi matin, après qu’un porte-parole du groupe canadien ait démenti le report au deuxième trimestre de l'année prochaine de la mise en bourse d'une part minoritaire de sa division ferroviaire.
Face à l'envolée des coûts de développement de sa gamme d'avion CSeries, Bombardier a besoin d'argent frais et a indiqué début juin son intention d’introduire en bourse une part minoritaire de sa division ferroviaire. Mais vendredi, on apprenait par l’agence Reuters que le constructeur montréalais avait mis ce projet en suspens jusqu'au deuxième trimestre 2016.
'Sachant que Bombardier mène une double approche en ce qui concerne cet actif, la possibilité de céder une part minoritaire à une seule entité ou à un consortium est en train d'émerger comme étant une solution plus viable', ont indiqué plusieurs personnes proches du dossier à l’agence.
Une information qui allait être démentie quelques heures plus tard dans le Wall Street Journal par John Paul Macdonald, un porte-parole du groupe canadien, selon lequel Bombardier souhaite toujours introduire en bourse sa branche Transport d'ici la fin de l'année, sous réserve des conditions de marché. « Le management travaille activement sur la mise en bourse d'une part minoritaire de ses activités ferroviaires d’ici la fin de l’année », a-t-il affirmé.
Après l’échec des discussion avec airbus, John Paul Macdonald a rappelé au passage que "Bombardier continuait de chercher des occasions de participer à la consolidation du secteur, à la fois sur les rails et dans les airs", peut-on lire dans les colonnes du Figaro.
Les obligations en hausse
Sur le marché secondaire, les obligations Bombardier sont orientées à la hausse. A titre d’exemple, la tranche 5,50% - 2018 en dollars se traitait ce lundi matin à 93% du nominal, contre 91% vendredi à la clôture des marchés.
Le rendement annuel de cette obligation, supérieur à 8%, reste élevé dans le contexte de taux actuel et traduit la prudence des investisseurs à l'égard de Bombardier. La coupure est fixée à 2.000 dollars, ce qui implique un risque de change. L’agence d’évaluation Standard & Poor’s attribue à cette émission de type senior non-sécurisée un rating spéculatif « B ».