Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Provoquer Donald Trump est à ses risques et périls, et ce même si l’on s’appelle Paul Volcker, Alan Greenspan, Ben Bernanke ou Janet Yellen et qu’on co-signe une tribune historique (c’est en effet une “grande première”) dans le Wall Street Journal pour appeler (qui vous savez) à respecter l’indépendance de l’institution dont chacun des signataires fut le Président (et la Présidente) depuis 1980.
Le président américain ne décolère pas contre la FED : “ils doivent baisser les taux plus vite et plus fort”.
C’est exactement le message qu’il avait chargé Peter Navarro (un de ses conseillers au commerce international) de délivrer la veille: “la FED doit baisser de 50 points son taux directeur très rapidement, et dans l’idéal de 100 points d’ici la fin de l’année”.
Les tweets trumpiens ont enchaîné sur le même ton : “Quelle incompétence, c’est terrible à voir, surtout quand vous savez que tout (les problèmes actuels) pourraient être réglés facilement”.
“Notre problème n’est pas la Chine (enfin, un peu quand même… ) mais la FED qui est trop bornée pour admettre qu’elle à fait une bêtise en relevant les taux trop vite et trop haut”.
Et pour clore le débat de façon imparable et définitive, il assène :”C’est moi qui avait raison”.
Cette nouvelle salve anti-FED provoque la rechute de 1,5% de Wall Street, le CAC40 rebascule dans le rouge, le Bund affiche désormais -0,600% et nos OAT -0,35%.