L’enseigne française de magasins BUT SAS procède actuellement au placement d’une tranche supplémentaire d’un emprunt existant, celui d’une maturité égale au 15 septembre 2019 et au coupon de 7,375%.
BUT SAS souhaite lever 66 millions d’euros (par coupures de 100.000), portant à 246 millions la taille émise sur cette échéance. Le prix d’émission a été fixé avec une certaine décote. Les investisseurs peuvent en effet souscrire à 102,5% du nominal contre 104,65% pour la tranche négociée depuis juin dernier.
Le nouvel emprunt sera fongible avec la ligne déjà existante quarante jours après la clôture de l’opération. Elle sera soumise aux mêmes conditions, comme ce « call » fixé le 15 juillet 2016 à 103,688%.
Le rating est actuellement de « B » (« High Yield ») chez Standard & Poor’s.
Marché concurrentiel
En juin 2014, Standard & Poor’s soulignait la situation très concurrentielle du marché français du meuble, dépendant de l’évolution du pouvoir d’achat des ménages et du volume des transactions immobilières. Fitch Ratings épinglait pour sa part l’endettement élevé de BUT SAS.
Soulignons par ailleurs que les fonds levés ont servi (notamment) à financer le dividende versé aux trois grands actionnaires de l’enseigne française : Goldman Sachs, Colony Capital et OpCapita. Ensemble, ces derniers détiennent BUT SAS à travers Decomeubles Partners.
Créé en 1972, BUT affiche aujourd’hui l’un des réseaux les plus denses de magasins de mobilier, de décoration, de literie, de cuisine, d’électroménager et d’image et son dans l’Hexagone.
L’enseigne compte 288 magasins répartis sur l’ensemble du territoire et déclinés sous trois formats : But, But City (concept citadin) et But Cosy (concept rurbain). D'ici la fin de l'année, 15 nouveaux magasins devraient ouvrir leurs portes. Elle emploie 6.000 salariés.