Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Avec 15 séances de hausse sur une série 17 (depuis 5 0850 points) et 17 séances de hausse sur 21 en septembre (aucun repli supérieur à 0,4% parmi les 4 qui ont fini en rouge), une progression de +5,1% en septembre, nous venons de vivre le mois le plus haussier de l’année 2017… Et peut-être le moins impacté par des baisses de l’Histoire !
Je m’explique : le total du terrain perdu au cours des 4 seules séances où le CAC40 n’a pas progressé ne dépasse pas -1,2%. A priori, je ne crois pas que le CAC40 ait jamais achevé un mois calendaire avec un drawdown (un risque de perte cumulée) aussi faible. Pour mémoire, l’Euro-Stoxx50 a fini 6 fois dans le rouge depuis le 1er septembre et le Dow Jones avait enregistré le mois le plus haussier de son histoire en février avec un 16 sur 20 à la hausse et un drawdown de 0,25%… inégalé en 120 ans.
Cela démontre la justesse de mon analyse sur le contrôle total exercé par les banques centrales sur les marchés, entraînant une démission des « stratèges » – la question de réduire temporairement la voilure, de se prémunir contre une bulle ne se pose plus – et l’éradication de toute contestation de la tendance haussière. Les opérateurs se sont trouvés tellement contraints de « payer tous les creux » qu’il n’y a désormais plus de creux, même si la Corée du Nord multiplie les essais nucléaires, même si les Etats-Unis et la Russie ne se parlent plus (la situation la plus exécrable entre les 2 pays depuis la crise de Cuba et l’Afghanistan), même les « initiés » sont plus que jamais vendeurs net d’actions.
Est-ce que cela va durer ?
Byron Wien, le chroniqueur en chef de Barron’s a la réponse : « je pense que le bull market a encore au moins deux ans devant lui, si ce n’est plus ». Que ce soit bull, je suis bien d’accord ! Que ce soit un « market »… là, ou il se moque de nous, ou il est complètement idiot.