Le Dow Jones franchit les 20 000 points et les indices explosent…
Voilà, c’est fait : le Dow Jones explose la barre des 20.000 points (à 20.050) et le Nasdaq s’envole vers un nouveau record à 5.643Pts ! Le DAX30 et le Mibtel gagnent pratiquement +2%, et le CAC40 renoue avec l’ex-pivot des 4.888. Pour justifier une telle euphorie, il doit « y avoir du lourd », non ?
Nous avons beau scruter l’horizon, éplucher toutes les dépêches économiques, le tableau macro est désert ce mercredi… et Donald Trump n’a pas encore expédié un de ces tweets qui se fraye un chemin vers les sujets chauds de la « toile » avec la délicatesse d’une « voiture bélier ». Donc l’actualité financière de ce 25 janvier tient sur un timbre poste !
C’est donc là que nous sortons notre mégaphone et que nous hurlons « PRUDENCE » ! Oui, les 20 000 points sont une énorme résistance.
Si les gérants actions ont a cœur de combler le retard des actions européennes sur leurs homologues américaines, les gérants obligataires devraient théoriquement poursuivre leur sieste en toute quiétude.
Sauf que ce n’est pas ce qu’il se passe, en ce mercredi : les marchés de taux se prennent un bon coup de batte de Baseball derrière l’occiput et les voilà qui piquent dangereusement du nez.
Mais l’obligataire se tend… et c’est dangereux !
C’est venu de nulle part, nous le répétons, mais le résultat est spectaculaire. Les OAT se tendent de +6,5 points de base à 0,962%, les Bunds franchissent le cap des 0,46% (+5 pb) et même punition pour les BTP italiens à 2,09%. Le sage et robuste 10 ans danois bondit de +10 pb à 0,511%… soit une hausse de +25% ! Même le 10 ans helvétique se prend sa claque à -0,05% contre -0,1% la veille. Ce sont finalement les T-Bonds US qui s’en tirent le mieux avec +3,5 points de base, à 2,50%.
Evidemment, la confiance et la sérénité règnent : le VIX au plus bas
Alors bien sûr, il y a l’arbitrage en faveur du risque qui nuit aux placements refuges. Aujourd’hui, la complaisance atteint un zénith historique puisque le VIX inscrit un nouveau plus-bas absolu à 10,8. Avons nous jamais contemplé un avenir économique et géopolitique plus radieux ? Je n’ai qu’une chose à dire : si les marchés permabulls doivent mourir dans l’euphorie, c’est aujourd’hui !