Pas de tendance claire pour le CAC 40 au regard de l’évolution mitigée de la semaine dernière (une seule séance nettement positive, le lundi 24/10 avec une progression de +0,36% de l’indice). Cela devrait malheureusement encore être le cas aujourd’hui. En raison du jour férié demain, il est vraisemblable que les échanges soient plutôt limités à la Bourse de Paris. L’absence d’indicateurs majeurs, que ce soit du côté européen et du côté américain, devrait vraisemblablement accentuer le phénomène. Les chiffres de l’inflation seront pourtant pertinents, sachant que la hausse de l’inflation, liée à une progression depuis l’été du prix global des matières premières, devrait être une thématique majeure pour les investisseurs prochainement. Ainsi, selon nos calculs, si l’inflation était parfaitement corrélée avec l’évolution du prix du baril de pétrole, ce qui n’est évidemment pas le cas, l’inflation pourrait atteindre environ +2,3% l’an prochain en zone euro à condition que le prix du baril soit stable à 60 USD (voir graphique ci-dessous). Bien qu’il ne fasse pas de doutes qu’elle n’atteindra pas ce niveau, la direction de l’inflation est néanmoins très claire. En ce sens, les données de l’IPC en eurozone seront intéressantes à surveiller aujourd’hui, et encore plus dans les prochains mois, étant donné qu’elles auront une influence majeure sur l’évolution de la politique monétaire de la BCE.
Les derniers faits marquants :
Nouvelle déconvenue pour l’économie française qui a connu un PIB en hausse de seulement +0,2% au T3 (contre, à titre d’exemple, +0,5% pour le Royaume-Uni malgré le Brexit). L’acquis de croissance est de seulement 1,1% ce qui signifie, concrètement, que l’objectif de croissance du gouvernement pour cette année ne sera certainement pas atteint, sauf miracle au T4. De nombreux segments ont montré des signes de fragilité : la consommation intérieure, l’investissement des entreprises (qui reste toujours trop faible) et surtout les exportations.
En Eurozone, la confiance économique en octobre a atteint 106,3 (estimation initiale à 104,9 ; précédente à 104,9).
Comme prévu, la banque centrale de Russie a maintenu son taux directeur inchangé à 10%, ce qui devrait être le cas au moins jusqu’à la fin de l’année, à en croire le gouverneur. Nous considérons qu’une baisse pouvant atteindre jusqu’à -10% du rouble russe face à l’USD est tout à fait possible au cours des deux prochains mois. Sur la semaine passée, la paire USDRUB s’est appréciée d’environ +1%. Historiquement, le RUB s’affaiblit en fin d’année. C’est un facteur saisonnier qui incite habituellement les Russes à acheter des dollars afin d’éviter une dépréciation de leurs économies. Le même phénomène devrait se produire cette année et être renforcé par la probabilité élevée d’une hausse des taux de la Fed. L’ampleur du relèvement devrait être limitée (d’environ 25 points de base) et a déjà été partiellement intégré dans les prix offerts par le marché. L’enjeu a trait à une éventuelle accélération de la normalisation de la politique monétaire américaine l’an prochain, ce qui ne serait pas aberrant au regard de l’évolution macroéconomique, en particulier au niveau de l’inflation, des Etats-Unis. Dans ce cas de figure, une dépréciation plus importante pourrait même être possible.
A suivre aujourd'hui :
En Europe, les ventes au détail en Allemagne en septembre (+1,6% sur un an selon les attentes, soit en nette baisse) et l’Indice des prix à la consommation en octobre (+0,5% sur un an selon le consensus) seront les deux indicateurs majeurs à scruter.
Côté américain, les indicateurs seront mineurs avec essentiellement l’indice PMI de Chicago en octobre (attendu à 54,0) et l’indice manufacturier de la Fed de Dallas qui sera publié à 16h30.