Trafigura, l’un des plus grands négociants en matières premières, vient d’émettre un nouvel emprunt libellé par coupures de 5.000 francs suisses (environ 4.250 euros). En voici les détails.
L’obligation fraichement émise arbore un coupon fixe de 2,25% que l’émetteur, Trafigura Funding SA, filiale du négociant, s’engage à verser en rythme annuel, avec un premier versement en mai 2019.
Disponible actuellement à un cours de 100,30%, le rendement est ramené en conséquence à 2,13%.
D’une durée de cinq, l’emprunt de type senior non sécurisé ne dispose d’aucun rating.
L’émission affiche une taille de 165 millions de francs suisses. Cette relative petite taille peut entrainer un manque de liquidité ainsi que des écarts de cours importants entre l’achat et la vente.
Comme indiqué en introduction, l’obligation est libellée en franc suisse. Cette devise, qui a connu une perte de l’ordre de 7% face à la monnaie unique sur les douze derniers mois, affiche pour le moment une jolie remontée, prenant environ 1,8% sur l’euro cette dernière semaine.
A propos de Trafigura
Trafigura est l’un des leaders mondiaux dans le négoce de matières premières et la logistique, occupant notamment le top trois dans le courtage de produits pétroliers avec Glencore et Vitol.
L’activité du groupe se définit en quatre étapes : l’approvisionnement, en négociant des contrats d’enlèvement avec des producteurs de pétrole, des raffineurs, des fondeurs et des sociétés minières, le stockage des produits pétroliers, métaux et minerais, le mélange des matières premières pour répondre aux demandes, ainsi que leur livraison par barge, camion, train pipeline et bateau.
Créée en 1993, l’entreprise dispose actuellement de 31 bureaux et emploie quelque 1.800 salariés, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et Australie, ainsi qu’en Afrique.
Son dernier exercice fiscal a été marqué par un bond de son chiffre d’affaires de 39%, à 136,4 milliards de dollars, poussé par la hausse des prix des produits de base ainsi que par une nette augmentation des volumes de transactions (+25%).
Le résultat est pour sa part ressorti par un bénéfice net de 887 millions de dollars, contre 975 millions enregistrés un an plus tôt. Il s’agit pour l’occasion du plus faible bénéfice enregistré depuis sept ans, dans un marché de plus en plus concurrentiel et avec des marges dans l’activité de courtage pétrolier réduites.