Paprec, spécialiste français du recyclage et du tri sélectif, a levé sans difficulté 450 millions d'euros sur le marché obligataire. La nouvelle obligation est déjà disponible sur le marché secondaire.
Il y a ainsi moyen d'acheter cette obligation à 100,5% du nominal, un cours encore assez proche du prix d'émission de 100%. À ce niveau, l'investisseur bénéficie d'un rendement de 3,42%. Il faut par ailleurs compter avec une coupure minimale de 100.000 euros pour cet emprunt au statut d’obligation verte ("Green bond") et qui ne bénéficie d'aucun rating.
Demande massive
Quoi qu’il en soit, les investisseurs ont répondu massivement présents lors du placement sur le marché primaire. En effet, le carnet d'ordres a été bouclé sur une demande de près de 2 milliards d'euros, selon Paprec, plus de 4 fois supérieure au montant final récolté.
"Cet engouement montre la pertinence du modèle économique du groupe et la confiance des investisseurs sur notre capacité à continuer de croître dans les années à venir", s'est félicité Charles-Antoine Blanc, le directeur financier du groupe, cité dans un communiqué.
Recyclage & valorisation des déchets
Le recyclage, la valorisation énergétique ou organique des déchets constituent le cœur de l’activité d’un groupe fondé en 1994. Avec l'acquisition (majeure) de Coved en 2017, le spécialiste du recyclage est devenu un spécialiste de toute la chaîne de gestion des déchets : de la collecte auprès de ses clients (collectivités et entreprises) à la vente de matières premières recyclées, en passant par la gestion de l'élimination ultime des déchets, la valorisation énergétique ou la valorisation des matières organiques.
Leader français du recyclage, Paprec s’impose désormais aussi comme le numéro 3 français de la valorisation énergétique et du traitement des déchets (méthanisation, compostage, gestion des installations de stockage de déchets non dangereux) derrière Veolia (PA:VIE) et Suez (PA:SEVI).
Paprec prévoit aussi des expansions par le biais d'acquisitions au Royaume-Uni, en Pologne et en Azerbaïdjan.
En 25 ans, le groupe est passé de 45 à 12.500 collaborateurs et collaboratrices répartis sur plus de 280 sites en France et en Suisse. Son chiffre d’affaires devrait atteindre les 2 milliards d’euros cette année, après 1,5 milliard en 2020 selon les dernières données annuelles disponibles.