Les marchés poursuivent leur marche en avant à quelques jours de la fin d'année
Marchés actions :
En cette semaine de Noël, les marchés actions ont poursuivi leur rallye traditionnel de fin d’année dans de faibles volumes d’échanges, au sein d’une semaine écourtée. Après le fort rebond observé la semaine dernière, la grande majorité des investisseurs ont ainsi délaissé les marchés. Ce trend haussier découle du communiqué dans lequel la FED a confirmé que le relèvement de ses taux d’intérêt n’était pas d’actualité. Ce communiqué a rassuré les marchés car celui-ci confirme que la FED tiendra compte de l’évolution de l’économie américaine avant de penser à une hausse des taux.
Lundi les indices ont poursuivi leur marche en avant, en dépit de publications en demi-teintes, notamment les ventes de logements anciens à 4.93M contre 5.21M attendus, n’ont pas réussi à faire flancher un Dow Jones en hausse quasi continue qui parvient même à atteindre un nouveau plus haut (17.962,78) avant de terminer sur une progression de 0.87% à 17.959.44. Puis la journée de mardi était riche en annonces macro-économiques outre atlantique. En effet, suite à la révision à la hausse de la croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre, le Dow Jones et le S&P500 ont été projeté vers de nouveaux records. C’est notamment le PIB américain, qui affiche une augmentation de 5% au troisième trimestre, combiné à d’autres indicateurs qui a permis au S&P500 de signer son 51ème record de clôture de l’année à 2 082.19 points et au Dow Jones de terminer également sur un record à 18 024.04 points après avoir atteint jusqu’à 18 069.22 points en cours de séance. Les places européennes avaient également le vent en poupe en ce début de semaine, affichant une légère progression, dans une semaine clôturée le Mercredi à la mi-journée.
Sans surprise, la Grèce n’a toujours pas élu son président à l’issu du deuxième scrutin au parlement. L’unique candidat Stavros Dimas devra donc attendre le troisième vote à la fin d’année où moins de sièges sont requis pour être élu. Si cette élection n’aboutit à rien, la dissolution du parlement sera la suite logique et celle-ci sera suivie des législatives anticipées. La semaine prochaine devrait également être relativement calme avant la fin de l’année 2014, la majorité des investisseurs devrait attendre la semaine suivante pour revenir.
Forex :
Cette semaine sur le marché des devises, le billet vert continuait son renforcement face à ses principales contreparties. Les bons indicateurs économiques outre-Atlantique ont, une fois de plus, rassuré les investisseurs, soutenant ainsi la hausse du dollar. Les données des trois prochaines semaines pourraient en effet montrer une surperformance de l’économie américaine, après une annonce du PIB pour le dernier trimestre à 5%, contre 4,3% attendus par le consensus. Les États-Unis n’avaient pas connu pareille croissance depuis 11 ans. Ces performances inespérées, amèneraient la FED à relever ses taux d’intérêts, et donc à rendre le billet vert plus rémunérateur. L’agence de notation Standard & Poors a augmenté ses prévisions de PIB l'an prochain à 3,1 pour cent.
En Europe, la BCE a entamé cette semaine le rachat d’ABS, Mario Draghi ayant assuré que les ABS concernés, autrement dit des crédits titrisés, seraient simples et transparents. Le but était de rassurer les cambistes, inquiétés par ces produits qui ont joué un rôle notable dans la crise financière de 2008. La prochaine étape dans le plan de relance de l’institution de Francfort devrait arriver dans le courant du mois de Janvier, notamment lors de la réunion du 22 janvier prochain. A cela s’ajoute le climat d’incertitude qui pèse sur la Grèce, n’ayant toujours pas réussi à élire un président. Il semble important de noter qu’en cas d’échec après trois tours, le Parlement sera dissous, ce qui pourrait ouvrir la voie et amener au commande du pays le parti de gauche anti-austérité. La paire phare du marché des devises évoluait donc aux encablures des $1,2195 pour un euro.
Outre-Manche, la devise britannique évoluait sans grande tendance face à ses principales contreparties, dans un marché calme et attentiste après la publication des données du PIB pour le troisième trimestre à 0,7%, conforme aux estimations. David Miles, membre de la Bank of England a déclaré en début de semaine que le Royaume-Uni n'avait pas besoin d'une politique monétaire plus souple à l’heure actuelle. La livre s’échange aux encablures de 1,5560 dollar ce vendredi, l’euro s’échangeant de son côté contre 0,7831 livre.
En Asie, le yen a chuté à son plus bas niveau depuis sept ans face au dollar après la publication d’une inflation atone pour un quatrième mois consécutif au Japon et une production industrielle qui s’est contractée de manière inattendue. Les prix à la consommation hors produits frais japonais ont augmenté de 2,7 pour cent en Novembre, contre 2,9 pour cent en Octobre. Par ailleurs, la production industrielle s’est contractée de 0,6 pour cent.
Le yen s’est déprécié de 0,2 pour cent à 120,27 yens pour un dollar, son niveau le plus faible depuis Juillet 2007. Face à l’euro la devise nippone a peu évolué à 146,70 pour un euro.
En Russie, la devise locale semblait se stabiliser cette semaine, après le rallye baissier de la semaine dernière. Le président russe, Vladimir Poutine a en effet promis une sortie de crise de la Russie sous deux ans. Le rouble russe s’échangeait donc respectivement ce matin à 66,55 roubles pour un euro et 53,75 roubles pour un dollar.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, Le ministre du Pétrole Saoudien a annoncé voir un baril à $80 pour 2015 alors que les cours subissent depuis le mois de Juin une baisse vertigineuse.
Le contrat février sur le Brent évoluait autour des $60.33 ce matin en légère hausse de 9 centimes. Il était tombé de $1.45 la veille de Noël à $60.24. On se dirige encore vers une baisse hebdomadaire de 1.7%. Le baril WTI de février a, quant à lui, gagné 31 centimes à $56.15. Le 24 décembre le contrat avait perdu $1.28 à $55.84 dans des volumes qui reviennent en-dessous de la moyenne. La prime entre les deux barils était de $4.23.
Le baril de Brent est échangé au-dessus de 60 dollars dans une période où la volatilité est au plus haut depuis plus de trois ans. La volatilité implicite des options à la monnaie cette semaine a renoué avec des niveaux datant d’octobre 2011. Cette année, le pétrole a chuté de 46% depuis que l’OPEP a décidé de garder ses objectifs de production pour maintenir ses parts de marché. Le gouvernement saoudien a fait part de ses pronostiques de prix pour 2015, tablant sur un baril à $80. Rappelons que le pétrole représente 89% du PIB de la nation en 2014. L’Arabie saoudite est convaincue que les prix du brut vont augmenter grâce à la croissance de l’économie mondiale qui stimulera la demande. L’Irak a approuvé cette semaine un budget sur un prix de base du baril à $60. Le gouvernement a accepté l’idée de protéger la part de marché de l’OPEP en laissant les prix baisser tout en gardant le même niveau de production.
Sur le front des métaux précieux, cette semaine, l’or est à son plus bas niveau depuis trois semaines. L’once d’or a repris 1.3% à $1189.09 ce matin. Le métal a chuté à $1170.76 le 22 décembre, un plus bas depuis le 1er décembre
L’once d’or se dirige vers une deuxième baisse hebdomadaire dans un contexte de spéculations sur les perspectives d’une hausse des taux aux Etats-Unis, d’accélération de la croissance et d’effondrement des prix du Brut. Le Dollar Index fourni par Bloomberg est à son plus haut niveau en plus de cinq ans. L’appréciation du dollar maintient l’once d’or à des plus bas.
Le PIB américain est ressorti à 5% au troisième trimestre, le chiffre a agréablement surpris les marchés puisque l’annonce a amené les indices américains vers de nouveaux plus hauts. Les analystes estiment qu’il y a une importante résistance sur les $1180 et certains d’entre eux croient en un rebond après Noël. Les actifs dans le SPDR Gold Trust n’ont pas bougé et se maintiennent à 712.9 tonnes le 24 décembre après avoir chuté de 1.6% le 23 décembre.
Le Palladium, s’apprête à signer une performance de 13% en 2014, en hausse pour une troisième année. Le Platinum lui a perdu 12% et se dirige vers une deuxième année de pertes, alors que l'argent a chuté encore de plus de 17%. L’or a chuté de 1,2 % et est en bonne voie aussi pour sa deuxième baisse annuelle consécutive, la plus longue baisse depuis 2000.