Chaos sur le marché des changes, chute des indices boursiers, quid du marché obligataire ?
Les bourses se sont réveillées avec la gueule de bois ce matin, alors que le « Brexit » est finalement devenu réalité.
Georges Soros, le célèbre milliardaire américain, avait prédit un vendredi noir pour la livre en cas de Brexit. Ses prédictions se confirment puisque que le sterling, au plus bas depuis 1985, a déjà lâché près de 10% face au dollar depuis l’annonce des premiers résultats cette nuit. La devise britannique abandonne par ailleurs plus de 5% face à l’euro, qui accuse lui un repli de 3% face au dollar.
Fortunes diverses pour les emprunts d'Etat
Sur le marché de la dette des Etats, le taux du Gilt (bon du trésor britannique) à dix ans remontait à 1,37%, tandis que les taux d’emprunts des pays considérés comme solides de la zone euro reculaient fortement, à l’image du taux belge à dix ans en repli de 15 points de base à 0,34% et du français en recul de 8 points à 0,30%.
Les taux des pays périphériques étaient eux orientés en nette hausse, de 20 points de base pour les taux à dix ans espagnols (1,70%) et italiens (1,53%). Le taux portugais progressait lui de 40 points de base à 3,50%.
Le marché corporate relativement stable
A l’inverse des indices boursiers qui perdent jusqu’à 7%, la stabilité est davantage de mise sur le marché des obligations d'entreprise, à l'exception des valeurs matières premières et surtout bancaires qui accusent les plus fortes baisses.
On pense à la subordonnée Deutsche Bank (DE:DBKGn) 2,75% - 2025 qui perdait quatre points à 87% du nominal à l’ouverture, au même titre que la subordonnée Vienna Insurance Group 3,375%. La perpétuelle BNP Paribas (PA:BNPP) 4,875% reculait elle aussi à 98% du nominal.