Les marchés asiatiques ont poursuivi leur hausse cette nuit, les statistiques chinoises nourrissant les espoirs de voir Pékin prendre de nouvelles mesures de stimulation. Ressortie à 1,8% contre 2,2% A/A précédemment, l'inflation signe sa quatrième baisse d'affilée. De plus, les ventes de détail se sont établies à 13,1 % A/A, leur plus bas niveau depuis février 2011 (11,6%). La production industrielle s'est également révélée inférieure aux prévisions, à 9,2%, autre argument militant en faveur d'une nouvelle intervention. L'indice Shanghai Composite, peu volatil ces derniers temps, a progressé de 0,20%, tandis que le Hang Seng de Hong Kong a gagné 0,89 %.
L'AUD a, lui aussi, tiré profit des annonces qui l'ont propulsé à 1,0613, son plus hautniveau depuis le 20 mars face au dollar. Il a également bénéficié de chiffres de l'emploi australiens meilleurs que prévu, dont un taux de chômage à 5,2% contre 5,3 % de consensus et précédemment (après révision). Moins chanceuse, la Nouvelle-Zélande a vu son taux de chômage passer à 6,8 %, un plus haut depuis février 2011. Les deux pays étant étroitement liés, l'AUDNZD a grimpé à 1,3028, soit une hausse de 0,43% depuis la clôture d'hier. La BoJ a annoncé cette nuit le maintien de son taux d'intérêt à 0,10%, de son fonds de crédit à 25TN JPY et de son programme de rachats d'actifs à 45TN JPY. Sa décision était largement attendue par les marchés, maisdu fait de la faible augmentation des commandes de matériels, soit 5,6% seulement contre 10,9% de consensus, le yen s'est replié face à ses principaux rivaux du G10, hormis le NZD. L'EURJPY a gagné 0,11%, effaçant sa chute d'hier. Le cross évolue toujours dans la fourchette 96,72-98,02 délimitée par la moyenne mobile à 18 jours et l'UBB à 20 jours.
La BoE a présenté hier ses perspectives sur l'économie britannique dans son rapport trimestriel sur l'inflation, dont le ton pointe vers un accroissement des mesures accommodantes. La banque centrale britannique a revu le PIB à la baisse, tout en conservant ses prévisions d'inflation à 1,7 % à un horizon de 2 à 3 ans. La livre sterling s'est appréciée vis-à-vis de tous ses grands homologues, à l'exception de l'AUD, après l'annonce par le gouverneur de la BoE, Mervyn King, d'un plan de relance qui prendrait sans doute la forme d'un assouplissement monétaire plutôt que d'une baisse des taux. La monnaie britannique a pris 0,20% et 0,13% aux dépens du yen et de l'euro respectivement.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote