Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La riposte chinoise n’a pas tardé, il fallait s’y attendre, et Donald Trump était prévenu depuis vendredi après son offensive douanière surprise contre Pékin.
Le président américain n’a cessé d’accuser la Chine de laisser filer le yuan, sans exemple pour appuyer ses dires puisque la parité entre les 2 devises demeurait parfaitement stabilisée entre 6,85 et 6,93 depuis 3 mois – et même entre 6,85 et 6,89 depuis le 20 juin.
Sans oublier que le yuan valait 6,97 pour un dollar le 30 octobre 2018, soit 9 mois auparavant : cette fois, la devise chinoise décroche pour de bon sous le seuil éminemment symbolique et technique des 7 pour un dollar… de -1,3% à 7,031 pour un dollar, au plus bas depuis 11 ans.
Le message de Pékin est clair : Trump dénonçait une manipulation, il l’a obtenue.
Ce décrochage est bien le signe du déclenchement d’une “guerre des devises” et il serait urgent de l’enrayer !
Coup d’arrêt sur les importations
Pékin annonce également l’arrêt des importations de denrées agricoles (céréalières) américaines.
Trump accusait la Chine de ne pas acheter suffisamment aux Etats-Unis, elle va donc ne quasiment plus rien lui acheter et lui préférer le Brésil ou le Canada.
Cette fois, la guerre est bien déclarée, non plus à fleuret moucheté mais à lame de sabre découverte.
Du côté des marchés, Les indices asiatiques ont décroché de -1,75% à Tokyo ou Séoul et jusqu’à -2,8% à Hong Kong, en passant par -2% à Shanghai et -2,5% à Taïwan.