Emetteur dont la qualité de crédit est jugée solide, PayPal vient de lever cinq milliards de dollars sur le marché obligataire. Une première pour le leader des paiements en ligne qui fait son entrée dans notre sélection.
Tout comme Uber Technologies (NYSE:UBER), Walmart (NYSE:WMT) ou Expedia, celui qui a révolutionné la manière de régler les achats ou d’envoyer de l’argent à des proches a profité lui aussi, d'excellentes conditions de marché pour se refinancer.
Mardi soir, la FED américaine a pour rappel diminué d’un quart de point son principal taux directeur, provoquant au passage une baisse des taux de financement en dollars.
Dans le détail, la firme née au tournant du siècle dernier, à l'ère des dot.com, a ventilé son émission sur quatre maturités allant de trois à dix ans (coupures de 2.000 dollars à chaque fois).
Pour ne citer qu’elle, l’obligation arrivant à échéance dans sept ans propose un coupon fixe de 2,65%, payable en rythme semestriel par l’émetteur.
A propos de PayPal
On pourrait également citer 2020, l’année qui marquera la fin du plus gros de la collaboration avec eBay, son ancienne maison-mère qui comptait encore pour 10% de ses revenus.
Adyen a en effet été choisi par le leader mondial des enchères en ligne pour traiter, à compter de janvier prochain, la majorité du volume des transactions réalisées sur sa plateforme. Moins connue du grand public, cette société néerlandaise comptait déjà parmi ses clients Netflix (NASDAQ:NFLX), Easyjet, Uber (NYSE:UBER) ou encore Etsy et LinkedIn (NYSE:LNKD).
Si PayPal occupe encore la place de numéro un sur le marché des paiements en ligne, le groupe doit compter au fil des années avec l’émergence de rivaux. Outre Adyen, son concurrent domestique Stripe grignote lui aussi des parts de marché.
Face à cette offensive, PayPal s’emploie depuis plus d’un an à diversifier ses activités, une stratégie qui l’a vu racheter iZettle, du nom de ce spécialiste des systèmes d’encaissement mobile pour les petits commerçants. Montant de la transaction : 2,2 milliards de dollars.
Toujours l’année passée, la firme de San José a déboursé plus d’un demi-milliard pour mettre la main sur Simility (lutte contre la fraude en ligne) et sur Hyperwallet, une plateforme multidevise. Autant de rapprochements qui ont renforcé de plus de 20 millions comptes sa base client.
Pour se distinguer de ses rivaux, PayPal joue par ailleurs la carte de la sécurité. Pas moins d’un tiers de ses 25.000 forces vives sont d’ailleurs dédiés à la gestion des risques et de la fraude.
En ce qui concerne les résultats, le groupe a dépassé les attentes au second trimestre de l’année, notamment en termes de bénéfice net (823 millions de dollars). La direction a cependant abaissé ses prévisions pour l’exercice en cours, s’attendant à générer un chiffre d’affaire annuel situé en 17,60 et 17,80 milliards de dollars, soit une croissance de 14% à 15% contre de 16% à 17% auparavant.