Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Rarement une étude annuelle publiée par l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) n’a été aussi enthousiaste. À l’honneur, le capital-investissement (private equity en jargon financier) qui a collecté en 2016 quelque 14,7 Mds€ – une hausse de 51% par rapport à 2015 et un record depuis 2006. Et Olivier Millet, président de l’AFIC, de commenter dans un communiqué de presse : « Montants levés, nombre d’entreprises accompagnées, liquidité du marché par les cessions réalisées, tous ces indicateurs marquent une accélération de la croissance du capital-investissement français en 2016. »
Avant de poursuivre à l’occasion d’une conférence : « Nous sommes un signe avancé de la confiance dans une partie de l’économie française », laquelle « se traduit par plus de capitaux mis à la disposition de ces entreprises, à travers notre intermédiaire. » Voilà une bonne nouvelle pour le développement de nos pépites françaises… Le segment du private equity fourmille d’opérations en ce moment. Dernière en date : Potel & Chabot, convoité par un duo composé d’AccorHotels (PA:ACCP) et d’Edmond de Rothschild Investment Partners à hauteur de, respectivement, 40% et 51%.
Si l’on note en effet une belle effervescence sur le segment du non coté, en Bourse par contre, les fonds d’investissement sont beaucoup plus frileux. Il est vrai que, dans son ensemble, les actions commencent à devenir un peu cher, et même les petites et moyennes valeurs que j’affectionne particulièrement. Sur 2017, le PER du CAC Mid & Small ressort à 17 – contre une moyenne de 15 sur 10 ans. Un chiffre qui anticipe, pour l’exercice en cours, une croissance des bénéfices de plus de 11%. Idem sur 2018. Cela pourrait être une bonne nouvelle… si je ne la trouvais pas un peu trop optimiste.
Devez-vous pour autant vous détourner des small et mid caps ?
Je ne le pense pas.
Cependant, nous ne pouvons pas éluder le sujet. Donc, plus que jamais, il nous faudra appréhender le marché par le prisme du stock picking. Et, de ce point de vue, la valorisation devient un filtre incontournable. Il est hors de question que je vous propose des dossiers survalorisés – quand bien même évolueraient-ils sur des niches porteuses. Il est également hors de question de tenter des coups financiers si le couple risque-rendement est trop déséquilibré. Une saine gestion doit s’imposer… et je suis là pour y veiller. D’ailleurs, j’espère que vous avez lu le « Secret du Plan Brongniart » qu’un vétéran de la Bourse de Paris m’avait révélé quand j’étais tout jeune dans le métier. Je l’applique avec succès depuis 30 ans, et partage aujourd’hui avec vous une partie de ce Secret qui permet de bien sélectionner vos actions.