RBS Capital Trust B, filiale de The Royal Bank of Scotland, vient de payer le coupon trimestriel de son obligation perpétuelle subordonnée en dollar. L’occasion pour l’investisseur désireux de se positionner sur le titre de le faire en limitant les intérêts courus à débourser.
L’obligation, qui présente un coupon annuel fixe de 6,8%, s’échange à un cours indicatif de 101,54% du nominal, ramenant le rendement à 6,7%.
L’emprunt, d’une taille de 486 millions de dollars, est libellé par coupures de 1.000 dollars et présente un rating spéculatif auprès de l’agence de notation Standard & Poor’s, qui lui attribue la note de B+.
A noter que malgré le caractère perpétuel du titre, l’émetteur s’est réservé le droit de le rembourser anticipativement, aux dates de paiement du coupon, à 100% du nominal. Avec un cours actuel supérieur au prix du call, l’investisseur doit par ailleurs garder à l’esprit qu’il risque de réaliser un mauvais investissement dans le cas où l’obligation serait remboursée peu de temps après l’acquisition.
A propos de The Royal Bank of Scotland
Fondée en 1727 à Edimbourg, The Royal Bank of Scotland est l'une des plus anciennes banques britanniques. Elle propose une large gamme de services bancaires à travers des marques comme NatWest, Ulster Bank, Coutts ou encore RBS International, pour ne citer qu’elles.
Le groupe a frôlé la faillite en 2008, lors de la crise financière des subprimes. Il a été sauvé par le Trésor britannique qui y a injecté 46 milliards de livres (soit environ 51,58 milliards d’euros au cours actuel), nationalisant par cette occasion l’institution bancaire. A cette période, la banque devient l'une des seules du secteur à ne pas honorer le paiement de ses coupons obligataires.
La crise des subprimes continue de peser sur les résultats
Pour la neuvième année consécutive et conséquence d’importantes charges pour litiges et coût de restructuration, The Royal Bank of Scotland a clôturé son exercice fiscal 2016 dans le rouge, avec une perte nette de 6,96 milliards de livres. Son chiffre d’affaires a pour sa part diminué de 2% à 12,6 milliards.
Au premier semestre de l’exercice en cours, la banque a fait état d’un bénéfice net de 939 millions de livres, contre une perte de 2,045 milliards de livres sur la même période un an plus tôt, soit le deuxième bénéfice trimestriel consécutif, après plus d’un an de pertes.
Mais malgré des chiffres pour le moment positifs, l’année risque de se solder par une nouvelle perte, la banque devant en effet encore supporter le poids de ses litiges et intégrer dans son bilan de lourdes charges y afférentes. Elle fait par ailleurs face à d’autres investigations des autorités américaines qui pourraient lui infliger une amende conséquente, et est sous le coup d’une enquête du régulateur britannique des marchés, dans une affaire de blanchiment d’argent en lien avec certains de ses clients.