Les marchés actions progressent dans la perspective de la présentation par la Grèce de ses propositions de réformes. Athènes et ses créanciers internationaux sont convenus d'une extension de quatre mois du programme d'aide actuel. L'accord est cependant conditionné à la fourniture d'une liste claire de réformes par le gouvernement grec ce lundi. Le Nikkei a pris 0.73%, le Hang Seng est resté stable et l'ASX a gagné 0.45%. Les taux US à 10 ans se sont maintenus à 2.104%. Shanghai et Taïwan font relâche. Les actions européennes s'orientent à la hausse, les indices britanniques et allemands frôlant des pics records. Les marchés des changes ont opté pour l'attentisme dans l'attente des propositions de la Grèce. Toujours sous pression vendeuse, l'EURUSD s'est replié de1.1431 à 1.1347. En recul pendant le plus clair de la séance, l'USDJPY s'est tassé à 118.90, avant de remonter rapidement à 119.20 dans les premiers échanges européens. Trois membres de la Banque du Japon ont à présent exprimé leurs doutes quant à la capacité de la banque centrale à atteindre son objectif d'inflation, du fait de la chute des prix du pétrole et du ralentissement des prix sous-jacents. L'AUDUSD est retombé à 0.8729, en raison d'échanges limités par les célébrations du nouvel an lunaire. En Nouvelle-Zélande, les dépenses par cartes de crédit ont augmenté de 6.2%a/a en janvier, après une solide hausse de 4.5% en décembre. Le NZDUSD a piétiné entre 0.7510 and 0.7540, le support des 0.7500 captant l'attention des investisseurs.
La Grèce occupe la une en l'absence de la finalisation d'un accord officiel. La réunion de l'Eurogroupe doit commencer à 15h CET ce lundi. Selon certaines rumeurs, l'Allemagne camperait sur ses positions. Des tractations ardues sont manifestement en cours. Les responsables grecs ont déclaré que les réformes qui seront présentées ce jour seront acceptées par l'UE et ses créanciers. Notons que si le nouveau gouvernement a été salué sur le plan international pour avoir fait preuve de souplesse, il est attaqué dans son pays pour avoir vendu des "illusions" aux électeurs. D'après Bloomberg, c'est l'Espagnol Luis de Guindos qui a adopté la ligne la plus dure face au ministre des Finances Yanis Varoufakis pendant les négociations. Il aurait exigé que la Grèce respecte le plan d'aide actuel comme condition préalable à l'accession à un financement officiel. Ce ne serait guère surprenant, dans la mesure où l'Espagne est également soumise à une cure d'austérité drastique et que l'élection de Syriza a renforcé le parti d'opposition Podemos.
Aujourd'hui, les traders suivront l'indice Ifo allemand. Le consensus table sur une hausse 102.0 to 103.0 des attentes, de 111.7 à 112.5 de la conjoncture et de 106.7 to 107.7 du climat des affaires. Aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens devraient accuser un léger recul à 4.96 m, à en juger par la baisse récente des promesses de ventes. D'après les données de l'IMM, les spéculateurs continuent de réduire les positions longues sur l'USD, poussant les longs nets à leurs plus bas niveaux depuis décembre. Nous anticipons des ventes marginales du dollar si les propositions grecques sont acceptées, mais restons positifs sur le billet vert à plus long terme.