La crise grecque reste au centre de l'attention, bien que les ministres des Finances de la zone euro aient écarté toute possibilité de négociations supplémentaires avec Athènes avant le référendum prévu dimanche. D'après le dernier sondage d'opinion de GPO paru mercredi, 47.1% des électeurs semblent prêts à accepter les termes du plan d'aide, tandis que 43.2% penchent pour le "non". Les fortes incertitudes entourant le résultat du scrutin ont amené l'EUR/USD sous le seuil des 1.11. Le cross s'est révélé incapable de rompre le support solide des 1.1067 (Fibonacci à 38.2% de la dépréciation de mai). Les NFP (créations d'emplois non agricoles) américains attendus dans l'après-midi pourraient toutefois fournir l'élan nécessaire pour casser ce niveau. La dernière enquête donne les créations de postes à 233k et le taux de chômage à 5.4% (contre 5.5% le mois précédent) en juin. Compte tenu de la situation tendue en Europe, les marchés devraient toutefois réagir avec prudence.
L'Asie boursière est partagée ce matin. Le Kospi sud-coréen profite de la baisse du KRW pour avancer de 0.45%, tandis que le Nikkei japonais a pris 0.95%. L'USD/JPY se renforce et a cassé la résistance des 123.20 (Fibonacci à 38.2% du rebond de mai-juin). Le cross doit cependant toujours casser le haut de son canal baissier (autour des 123.50-60) pour valider une dynamique haussière. En Chine, le marché actions est toujours à la peine. Le Shanghai Composite cède -4.40% et le Shenzhen Composite -5.03%, malgré l'assouplissement des règles des opérations sur marge visant à mettre fin au "cycle vicieux" des appels de marge, la baisse des cours générant davantage de ventes.
En Australie, le S&P/ASX s'adjuge 1.53%. L'AUD/USD s'approche du bas de son range d'un mois et demeure dans une dynamique baissière à court terme. Une nouvelle impulsion sera nécessaire pour casser la résistance solide des 0.7587 (plus bas précédent). Le kiwi poursuit sa chute libre face au billet vert et a validé la cassure du support solide des 0.6795. Le support suivant se tient à 0.6561. Les prix des matières premières néo-zélandaises ont continué de reculer, mais le plancher pourrait être atteint, la contraction étant de -3.1% en juin, contre -4.9% en mai.
En Europe, Les indices boursiers s'inscrivent à la hausse, à l'image du Xetra Dax(+0.30%), du CAC 40 (+0.31%), de l'Euro Stoxx 50 (+0.34%) et du SMI (+0.21%). Seul le Footsie britannique perd du terrain (-0.02%). Le GBP/USD a trouvé un soutien solide à 1.56 durant les 12 dernières heures et campe actuellement sur ce niveau. Le support le plus proche se situe à 1.5550 (Fibonacci à 50% du rebond de juin), tandis que le cross devrait rencontrer une résistance un peu en-dessous des 1.58. L'EUR/GBP évolue sans tendance entre 0.7060 et 0.7130 depuis deux jours.
Aujourd'hui, les traders suivront la décision sur les taux de la Riskbank et les prix immobiliers moyens en Suède ; le PMI de la construction Markit au Royaume-Uni ; la production industrielle de mai au Brésil ; les NFP, le taux de chômage, la croissance des salaires, les commandes aux usines et l'indice Bloomberg de confiance des consommateurs aux Etats-Unis.