Les deux principaux moteurs de hausse du CAC 40 hier (prix du pétrole et hausse des marchés américains) devraient continuer d’avoir une influence décisive sur le marché aujourd’hui. Le CAC 40 a clôturé à proximité de la borne des 4550 points. Celle-ci devra être franchie durablement pour envisager un mouvement haussier plus important, potentiellement vers les 4600 points. Les nombreux indicateurs économiques américains qui vont ponctuer la séance devraient confirmer le panorama d’une économie américaine en bonne santé mais qui est en fin de cycle économique, comme l’avaient fait les données publiées au cours des dernières semaines, en particulier les ventes au détail et l’Empire State Manufacturing. La hausse des taux par la Fed en décembre n’est pas remise en question. Celle-ci est déjà en grande partie intégrée dans les prix par les investisseurs qui semblent accueillir cette échéance plutôt positivement. Le pétrole restera en toile de fond mais devrait continuer d’influer substantiellement sur la tendance. Selon certains pays membres de l’OPEP, comme le Nigéria, des informations plus précises concernant les détails d’un accord pourraient être annoncées prochainement, ce qui joue jusqu’à présent favorablement sur le marché. Une baisse de la production de près de trois quarts de million de barils par jour serait le scénario de base. S’il venait à se concrétiser, cela pourrait permettre des gains conséquents en bourse avant que l’aversion au risque liée au référendum italien ne vienne modifier le sentiment de marché."
Les derniers faits marquants :
Le président élu Donald Trump a confirmé son intention de se retirer de l’accord Trans-pacifique et de privilégier des accords commerciaux bilatéraux avec les pays d’Asie. Une telle décision va de facto mettre au centre du jeu la Chine qui va certainement apparaître comme un nouveau partenaire incontournable pour les pays du continent asiatique, à la place des Etats-Unis. Il n’est pas exclu que Donald Trump décide également de renégocier l’ALENA, mais en agissant ainsi il risque d’ouvrir la boîte de Pandore, puisque le Mexique et le Canada ont aussi des revendications commerciales.
Le prix du baril de pétrole est revenu vers les 50 dollars alors que le marché considère que les chances de succès de la réunion de l’OPEP du 30 novembre ont fortement augmenté. Des pays qui étaient encore récemment réticents à faire des concessions, comme l’Iran et l’Irak, semblent avoir une approche plus constructive. Même l’Arabie Saoudite semble vouloir sortir de la guerre des prix qu’elle a déclenché mi-2014.
Au niveau des indicateurs macroéconomiques américains : l’indice manufacturier de la Fed de Richmond est ressorti pour le mois de novembre à tandis que les ventes de logements existants ont atteint en octobre
A suivre aujourd'hui :
En France, les indices PMI vont tomber d’ici trente minutes. Le PMI manufacturier en novembre est prévu à 51,4 (en recul par rapport à 51,8), le PMI composite à 51,8 (versus 51,6 précédemment) et le PMI Services à 51,9 (versus 51,4).
Calendrier économique très chargé pour les Etats-Unis la veille de Thanksgiving : revendications hebdomadaires au chômage (14h30), indice Michigan (en particulier les anticipations d’inflation à 5 ans des consommateurs à 16h00), ventes de logements neufs (16h00) et enfin le compte-rendu de la dernière réunion du FOMC (20h00).