Voici donc ce qu'il en est. Pendant un marché haussier ou une phase très haussière, les indicateurs donnent le feu vert. Entrez, l'eau est bonne ! Les investisseurs seront toujours complaisants et les signaux économiques et de marché au moins stables (ou plutôt positifs) lors des sommets de marché. C'est ainsi que fonctionnent les marchés. Rappelez-vous les années 2000 et 2007. Comme le dirait Steven King, "nope, nothin' wrong here" (non, rien ne cloche ici).
Ce graphique de MacroMicro illustre ce point. Pendant une phase haussière des marchés, tout va bien, puis soudainement, de nulle part, RIEN ne va plus. Des images comme celle-ci nous disent ce que nous savons déjà : le marché est haussier et les eaux sont calmes.
C'est pourquoi j'utilise des indications sous la surface des choses. De l'écart entre les rendements du Trésor à long et à court terme (courbes de rendement) à l'écart entre l'or (moins cyclique/utilité de l'inflation) et l'argent (plus cyclique/utilité de l'inflation), l'or et le cuivre, l'or et les actions, etc.
Nous voulons réduire au maximum la sensibilité des indications, car il est plus que probable que les indicateurs de stress des marchés financiers clignoteront "très bien" au prochain sommet. C'est après la ruée des troupeaux que ces indicateurs émettent leur "avertissement".
Pour moi, les indicateurs de stress des marchés financiers sont donc des indicateurs de risque. Lorsqu'ils indiquent que tout va bien, le risque est en fait élevé. Lorsqu'ils sont alarmants et hors de contrôle du côté stressant (à la hausse), le risque est en fait faible. Encore une fois, c'est ainsi que fonctionnent les marchés.
Voici un aperçu des écarts de rendement des obligations américaines à haut rendement, qui indiquent une toile de fond calme et complaisante lorsqu'ils sont déprimés et l'anxiété du marché/de l'économie lorsqu'ils sont en hausse. Le risque est à des milliers de kilomètres plus élevé aujourd'hui qu'il ne l'était en mars 2020.
C'était, soit dit en passant, l'époque où le NFTRH devenait haussier parce que les troupeaux étaient terrifiés et que la Fed imprimait le nouveau marché haussier avec toute sa puissance manipulatrice.
La combinaison d'un sentiment contraire et d'une observation macroéconomique fonctionne donc bien. Mais l'observation macroéconomique doit faire la distinction entre les indications, en sélectionnant les bonnes.
Source : St : Fed de St. Louis
Si l'on considère que les tendances du marché sont à la hausse à court et à long terme, cette information nous indique qu'un scénario baissier n'est pas encore indiqué en temps réel. Mais aussi qu'une phase "mère de l'ours" se profile à l'horizon. Nous restons fidèles à notre position de longue date, à savoir "jusqu'à ou à travers" l'élection américaine.
Mais avec un risque aussi élevé, il est bon de se préparer en cours de route. Par ailleurs, aucune règle ne dit que j'ai raison de dire "jusqu'à ou à travers" les élections, c'est-à-dire dans les semaines ou les mois qui suivent l'élection. Mais c'était notre objectif principal jusqu'à présent, et il l'est toujours.