Un forex trading sous l'emprise des banques centrales. De fait, les cambistes atermoient dans les carnets du marché des changes et finalement les variations collent avec l'idée de l'attentisme. Le décor sur la scène internationale revêt un caractère morose aux accents de ralentissement mondial de l'activité. La Chine par exemple reste en proie à de grosses difficultés à la faveur des PMI manufacturiers en berne annoncés hier matin ; l'ex-Empire du Milieu fut imité un peu plus tard par les directeurs d'achats dans l'euroland ressortis en contraction et au plus bas depuis 3 ans ainsi que le chiffre américain de piètre facture également, sous la barre des 50. Après le verdict sans grande surprise de Bernanke à l'issue du FOMC dans la soirée de mercredi où la Fed a décidé de travailler surtout sur les promesses d'un assouplissement quantitatif numéro 3 (QE3) tout en s'abstenant de prévoir une date réelle à cette manoeuvre censée stimuler la croissance chez l'oncle Sam (ce qui aura eu une désagréable réaction épidermique par les éternels optimistes qui pensaient bien que des annonces de Washington auraient fusé), le trader des devises patientera jusqu'à la réunion dans l'après-midi du comité de politique monétaire de la BCE. Les propos de Draghi la semaine dernière ont assurément aiguisé les appétits des marchés financiers. La communauté de la haute finance prévoit au moins à ce que le Transalpin reprenne le programme gelé des rachats de dettes souveraines (SMP). Les observateurs craignent en revanche un effet de douche froide pour qui placerait des espoirs autrement plus hardis sur des actions supplémentaires de l'institut d'émission...
C'est donc une ambiance assez calme qui berce les transactions sur le panier des monnaies ces dernières séances de day trading. Il est vrai que le regain de ferveur à l'endroit des actifs à risques, comme les actions avec un cac 40 revenu aux 3300 points en deux temps trois mouvements grâce à une BCE qui "fera tout ce qu'elle pourra, et [croyez-en le chef] ce sera suffisant" ou encore d'un euro dollar qui avait sérieusement reverdi, se tarit en même temps que désormais tout le monde s'apprête à tomber sur le paletot de l'édile de l'institution francfortoise au cas où sa faconde ne serait pas suivie d'actes. Néanmoins, hormis effectivement une reprise du programme de rachats d'obligations publiques, on voit mal d'autres mesures plus incisives dans l'immédiat in fine, d'autant que l'Allemagne par le biais du patron de la Bundesbank traîne les pieds sur cette résolution de soulager les états en délicatesse avec la spéculation sur leur dette. A cet égard, avant le conseil des gouverneurs, Weidmann et Draghi doivent s'entretenir : un indice qui permet d'asseoir la quasi certitude que la BCE va reprendre le programme SMP...
Par ailleurs, les membres de la zone euro sont prédisposés à encourager l'initiative en mettant également la main à la poche afin de secourir l'Espagne et l'Italie attaquées sur leur flan obligataire. On sait toutefois que Madrid ne veut pas toquer à la porte de l'aide européenne, fustigeant toute idée de mise sous tutelle du pays. Mais il s'agit là presque d'une incongruité étant donné que la quatrième économie du vieux sol serait de toute façon trop lourde à supporter quand bien même les autorités européennes feraient montre d'une volonté avérée de tendre la perche à l'état ibérique : au bas mot, les économistes allèguent la coquette somme de 500/600 milliards d'euros nécessaires au sauvetage outre-Pyrénées ! Un montant dont ne disposent pas les instances... Il n'empêche qu'après la vague d'euphorie ayant fait rebaisser la tension sur le 10 ans espagnol, le papier continue d'être très chaud autour des 7% pendant que de son côté la signature italienne affiche une solvabilité fébrile à 6% derechef. Fatalement aujourd'hui, l'adjudication du gouvernement Rajoy sur une échéance à 10 ans sera au coeur des attentions en marge de l'assemblée des gouverneurs.
Techniquement, la paire phare du forex n'est toujours pas sortie de sa lourdeur étant entendu que le 1.2350$ coiffe les cours selon ce que nous relations dans notre précédente analyse euro usd. Le billet vert conserve tout de même des atouts sur la confrontation. Certes, en fonction de ce que Draghi pourrait sortir éventuellement de son chapeau, nous pourrions connaître des coups d'épilepsie sur le match des monnaies en question. Avec demain le rapport sur l'emploi mensuel de la bannière étoilée, les arbitrages devraient avoir le beau rôle en cette séance sur le trading forex. Le chômage hebdomadaire outre-Atlantique animera les oscillations en préambule. Nous pronostiquons un range pour le trader de la paire de devises s'étendant de 1.2350 à 1.2160.
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