Le Dow Jones engrange +14% en 6 semaines, le Nasdaq +9%, le Russell 2000 +18%… et ne l’oublions pas, le Nikkei engrange +21% depuis le 9 novembre.
Cela traduirait-il le retour en force de l’épargnant, convaincu que l’élection de Donald Trump ouvre une nouvelle ère de prospérité pour l’actionnaire lambda ?
En réalité, c’est un marché fait à 99% par des « pros » et au travers d’instruments permettant une gestion globale quasi instantanée, modélisable et économe en frais de transactions: ils ont pour nom « fonds indiciels » ou « ETF » (panier de valeurs achetées et vendues en un « clic », reproduisant fidèlement la performance d’un indice ou d’un groupe de valeurs représentant une thématique sectorielle).
La ruée sur les « ETF » se résume à ce seul chiffre : +100 Mds$ en 6 semaines, soit +60% par rapport aux entrées totales cumulées lors de l’année 2015 (61,5 Mds$) qui était déjà une année record.
Depuis le début du seul mois de décembre, les flux rentrants dépassent déjà 45 Mds$ et le record de novembre (+50,7 Mds$) devrait être pulvérisé au cours des 7 prochaines séances (d’ici le 30/12/2016).
Les ETF permettent une « robotisation » quasi intégrale de la gestion et l’assurance de « coller au benchmark », ce qui est devenu l’alpha et l’oméga d’un allocataire d’actif. Car il ne s’agit plus de gérer un portefeuille de façon « disciminante » et « discrétionnaire » mais bien de répliquer la performance du marché tout en réduisant les frais au maximum… tout l’inverse du « stock picking » qui est coûteux et forcément beaucoup plus risqué.