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Sur le plan international, vendredi et samedi à Aylesbury, près de Londres, ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G7 ont convenus de poursuivre leurs efforts pour réformer le système bancaire et ont donné leur feu vert aux mesures destinées à relancer l'économie japonaise. Lors de la réunion, les représentants des sept pays ont réaffirmé que les politiques budgétaires et monétaires devaient répondre aux diverses situations dans chaque pays et non servir à des manipulations spéculatives. Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a mentionné lors d’interviews "Il est important d'achever rapidement notre travail afin d'empêcher de nouvelles faillites de banques", "Nous devons mettre en place des mesures destinées à gérer ce genre de situations et à protéger les contribuables." Au niveau Européen, l'Allemagne est pressée par ses partenaires d'apporter un soutien plus net au projet d'union bancaire dans la zone euro. Sur le front des indices européens, l’indice CAC 40 a progressé de 0,64% clôturant à 3.953,83 points, toujours dans un volume d’échange très faible et soutenu notamment par ArcelorMittal qui signe la plus forte hausse de l’indice. Quant aux autres indices, le DAX allemand en hausse de 0,19% a clôturé à 8 278,59% et le Footsie britannique s’adjugeait à 6 624,98 points grimpant de 0,49%.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York a terminé une nouvelle fois en hausse vendredi, la progression des valeurs technologiques a compensé le repli des secteurs de l'énergie et des matières premières. En clôture, le Dow Jones a affiché une hausse de 0,24% s’adjugeant à 15 118,49 points, tandis que le S&P’s 500, principale référence des gérants de fonds, a pris 7,03 points (+0,43%) à 1.633,70 points. Le Nasdaq Composite, quant à lui, a grimpé à 3.436,58 points en hausse de 0,8%, porté notamment par Google.
En Asie, la bourse de Tokyo, toujours dans le sillage des performances de Wall Street et portée par les valeurs exportatrices qui bénéficient de l’affaiblissement du yen, a fini en nette hausse lundi. L'indice Nikkei a grimpé de 174,67 points (+1,2%) s’adjugeant à 14 782,21 points et le Topix, plus large, a pris 21,6 points (+1,78%) clôturant à 1 232,20 points. Du côté des valeurs, les entreprises exportatrices gagnent du terrain, Toyota a gagné 3,8% à 6 280 yens, tandis que Nissan progresse de 4,52% à 1 111 yens. En Chine, la production industrielle a regagné de la vigueur sur le mois d’avril, suite à 7 mois creux. Néanmoins la croissance de 9,3% de la production est inférieure aux attentes des économistes qui avaient anticipé une progression de 9,5%. Dans ce contexte, l’indice Hang Seng HK Composite s’adjugeait à 3 187,23 points perdant 1,06%.
Forex:
Au chapitre du marché des changes, le dollar maintient sa remontée de la semaine passée et la parité EUR/USD se négocie ce matin aux encablures des 1.2985$ et comble son gap de fin de séance Vendredi dernier. La journée sur le marché des devises sera rythmée par la publication de plusieurs statistiques macroéconomiques, du côté asiatique, les dépenses de construction chinoises ont été publiées en baisse à 20.6% contre un consensus qui tablait sur un niveau de 21.0%, et du côté américain, les ventes au détail sont attendues aujourd’hui à 14 heures 30 en hausse à -0.3% contre un niveau plus faible précédemment à -0.4%.
Après avoir dépassé le seuil symbolique des 100 yens, le dollar progresse encore et ce matin la parité USD/JPY atteint un plus haut à 102.144 yens, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis le mois d’Octobre 2008. Les investisseurs attendent demain la publication de l’indice ZEW sur le climat économique en Zone Euro attendu en hausse par rapport à précédemment à 27.3 contre 24.9.
Matières premières:
Le baril de WTI est en baisse pour la troisième journée consécutive soit sa plus longue séquence de baisse en quatre semaines, alors que les membres de l’OPEP ont augmenté leur production au plus haut niveau en cinq mois. En effet, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a produit 30,46 millions de barils par jour le mois dernier, contre 30,18 millions en Mars, selon la déclaration du secrétariat du groupe le 10 mai dernier. C'est le plus haut niveau depuis Novembre. L'Arabie saoudite, premier exportateur du groupe, se félicite de la production supplémentaire ce qui peut aider à stabiliser les prix, selon le ministre du Pétrole Ali Al-Naimi. Toutefois, les stocks de brut à travers le monde sont très élevés, et une augmentation de la production ne semble pas être justifiée. Cela pourrait rendre les prédictions d’évolution du prix du baril difficiles. Ce matin, le WTI pour livraison Juin a chuté au plus bas de près de 1% à 95,07 $ avant de remonter à 95,20 $ à quelques minutes de l’ouverture des marchés européens. Le volume de l'ensemble des contrats négociés est en ligne avec la moyenne de 100 jours.
De son côté, le Brent pour le règlement Juin a perdu 0.7%, à 103,20 $ le baril sur le ICE de Londres. La prime pour le Brut par rapport au WTI est à 7,94 $, une tendance de long terme toujours baissière mais avec une légère correction puisqu’elle était de 7,87 $ le 10 mai. Du côté des métaux précieux, l’or est dans le rouge pour la troisième journée de suite. Le métal jaune pour livraison immédiate a perdu ce matin 0.9% à 1 436.92 $ l'once après avoir abandonné 1,5% la semaine dernière, tandis que le Dollar Index a repris 1,2% et l'indice S&P 500 a grimpé à un niveau record. Le retour du billet vert aux avant-postes et la forte hausse du marché action produisent un effet négatif sur les matières premières et plus particulièrement sur l’or qui a été un actif refuge depuis de nombreuses années. L’argent est en baisse de 0.8% à 23.70$, tout comme le platine et le palladium qui affichent respectivement des pertes de 0.2% (1 489.6$) et 0.3% (703.9$).