Les derniers faits marquants :
Fébrilité sur le front des devises. L’Arabie Saoudite vient d’interdire à ses banques de permettre aux clients de spéculer sur une éventuelle dévaluation du riyal. Ce scénario fait partie des black swans établis par Saxo Banque pour 2016. La baisse de l’or noir se répercute également sur le rouble russe qui vient d’atteindre un nouveau plus bas historique face au dollar, autour de 80 roubles / USD. Le désordre monétaire touche l’Asie : la Chine est intervenue pour stabiliser l’écart de taux de change entre le yuan offshore (CNH) et le yuan onshore (CNY) et les marchés scrutent avec scepticisme le maintien de l’ancrage du dollar de Hong Kong au dollar US.
Les bons du Trésor américain évoluent sous 2% alors que la FED a confirmé son intention de relever à quatre reprises les taux au cours de l’année 2016. On comprend bien évidemment la nécessité pour la banque centrale de restaurer sa marge de manœuvre mais, si la panique boursière se poursuit, on voit mal dans quelles conditions elle pourrait remplir son objectif.
A Davos, on essaie de rassurer : on parle de correction en cours sur les marchés financiers et non de « bear market ». Celui-ci est toutefois déjà largement enclenché en Chine.
À suivre aujourd’hui :
Il est fort improbable que la BCE agisse aujourd’hui. Le rapport de force au sein du Conseil des gouverneurs, perceptible en décembre dernier, semble indiquer une forte opposition de certains membres à des mesures supplémentaires. Dans ces circonstances, la réunion du jour sera un non-évènement pour les investisseurs. Toutefois, la BCE pourrait devoir agir dans l’urgence si la chute des marchés se poursuit afin d’essayer de limiter la transmission de la panique boursière à l’économie réelle. Rendez-vous en mars.
Enfin, des indicateurs concernant la confiance des consommateurs des deux côtés de l’Atlantique sont attendus cet après-midi. Ils permettront de mieux analyser la dynamique économique en cours et de juger, déjà, de l’impact éventuel de la volatilité financière sur le moral des consommateurs.