Essoufflement de l’envolée haussière après l’excellente performance de la veille
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, Wall Street clôture en territoire négatif hier soir, effaçant en fin de séance l’euphorie déclenchée par la BCE un peu plus tôt dans la journée, et malgré des données macroéconomiques américaines encourageantes. Le Dow Jones cède 0.05% à 17 069.58 points, le Nasdaq 0.22% à 4 562.29 points et le S&P 500 0.15% à 1 997.65 points.
En effet, les indicateurs étaient au vert avec notamment une baisse surprise du déficit commercial des Etats-Unis en juillet et une augmentation de la croissance de l’activité des services en Août. De plus, les investisseurs avaient accueilli très favorablement la mise en place des mesures de la BCE pour stimuler la croissance dans la zone euro avec notamment l’abaissement de son principal taux directeur de 0.15% à 0.05% et le lancement d’un programme de rachat d’ABS et d’obligations sécurisées afin de faciliter le crédit. Avec des taux d’intérêts particulièrement bas de part et d’autre de l’Atlantique, l’injection de liquidité dans le marché devrait favoriser les actifs plus risqués comme les marchés actions.
Après le fort rebond des principales bourses européennes hier, ces dernières devraient marquer le pas ce matin après les annonces pour le moins inattendues du président de la BCE, Mario Draghi et avant une journée tournée vers l’emploi US. Le CAC 40 a notamment progressé de 1.65% à 4 494.94 points hier. Ainsi d’après les premières informations disponibles, le CAC pourrait concéder 0.1%, le FTSE 0.2% et le DAX 0.3% à l’ouverture. A noter que la production industrielle allemande est sortie bien au-dessus des estimations à 1.9% contre 0.4% attendu.
La Bourse de Tokyo a clôturé sa dernière séance proche de la neutralité en reculant de 0.05% à 15 668.67 points. Sur l’ensemble de la semaine, le Nikkei progresse donc de 1.6% alors que le dollar est monté à son plus haut niveau face au yen depuis 6 ans
FOREX
Sur le marché des devises, l’annonce du président de la banque centrale européenne Mario Draghi a trouvé échos auprès des cambistes. Alors que sa décision inédite de baisser les taux de la BCE à 0,05% a surpris les investisseurs, Mario Draghi a en plus ajouté que l’institution européenne continuerait d’acheter massivement des actifs. La BCE compte acheter un large portefeuille de titres adossés à des titres de créances (ABS),ainsi qu’un large portefeuille d'obligations sécurisées libellées en euro et émises par des institutions financières de la zone euro.
La monnaie unique européenne a ainsi entamé sa chute vertigineuse peu après 13h40 hier, où elle s’échangeait aux environs de $1,31250 pour tomber jusqu’à $1,2925 en fin d’après-midi. Ce matin, la devise européenne consolide légèrement face au dollar, à $1,2940
De son côté, le dollar restait porté par un regain d'optimisme sur la vigueur de la reprise économique aux États-Unis. La hausse des créations d'emploi dans le secteur privé américain en août a été moins significative qu'en juillet, avec 204.000 emplois nets créés contre 212.000 emplois le mois précédent, mais elle montre des signes tangibles d’un retour de croissance de l'emploi outre-Atlantique.
Ainsi, contrairement à la zone euro, les statistiques aux États-Unis restent plutôt encourageantes, à l'instar du bond record des commandes reçues par les industries manufacturières en juillet annoncé mercredi, et l'accélération surprise de la croissance de l'activité dans les services en août selon des données publiées jeudi.
Selon le Livre Beige de la Réserve fédérale (Fed) paru mercredi, l'activité économique aux États-Unis a poursuivi son expansion "modérée" en juillet et en août. Ce constat pourrait convaincre la Fed de relever ses taux plus tôt qu'anticipé par le marché. Une telle mesure rendrait le dollar plus rémunérateur, et donc plus attrayant pour les investisseurs. Les cambistes attendent désormais la publication vendredi du rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage, un indicateur majeur pour jauger la vigueur de la reprise des Etats-Unis.
Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre a maintenu son taux directeur à 0,50% et laissé inchangé le montant total de son programme de rachats d'actifs. Cependant l'incertitude concernant la sortie ou non de l’Écosse de l’Union Jack continue de peser sur la livre. La livre britannique montait hier face à l'euro, à £0,7908 livre pour un euro. La livre en revanche baissait face au billet vert, à $1,6344 pour une livre.
Du coté asiatique, l'euro baissait aussi face à la monnaie nippone, à 136,10 yens contre 137,81 yens mercredi soir. L'euro était monté mercredi à 138,30 yens, son plus haut niveau depuis mi-juillet. Le dollar gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 105,15 yens contre 104,80 yens mercredi. Le billet vert avait atteint mercredi 105,30 yens, son plus haut niveau depuis le début de l’année 2014.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le contrat Or de décembre a baissé hier de 0.7% à $ 1258 l’once sur le Comex à New York, le plus bas depuis le 17 juin. Les placements dans le SPDR Gold Trust, ont encore diminué ce qui fait une quatrième journée de pertes pour le produit. L’Argent a également chuté de 0.2% à $ 119,006 l’once au plus bas depuis le 10 juin. Le platine perd 0.2% à $ 1403 l’once, le prix également le plus bas depuis le 24 avril. Cette baisse générale sur les métaux s’explique par la conférence de presse de Mario Draghi, qui en se montrant en faveur du crédit des entreprises, a fait délibérément chuter ces valeurs refuges.
Sur l’énergie, peu de changement, le marché reste attentiste à la géopolitique, le WTI gagne 0.14% à $ 94.58 et le Brent reste quasi inchangé à $ 101.87. En effet malgré l’accord de cessez-le-feu, les tensions restent palpables puisque des soldats russes sont toujours sur le territoire Ukrainien en ce vendredi à quelques heures de nouvelles sanctions qui doivent être prises par l’occident contre la Russie.