Le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) se réunit les 16 et 17 septembre prochains sur fond de nervosité grandissante sur les marchés. De plus, nombreux sont les messages invitant ou exhortant Janet Yellen et les autres membres du FOMC à maintenir le statu quo sur les taux, tant l’inquiétude est grande sur les effets préjudiciables d’une hausse. Quoi qu’il en soit, le scénario d’un relèvement des taux lors de la réunion de septembre est de moins en moins crédible sur les marchés. La probabilité d’un tel mouvement, telle qu’intégrée dans les cours, a reculé ces dernières semaines autour de 30% à 35%. Et encore s’agit-il d’une fourchette haute, compte tenu de l’incertitude suscitée par les derniers événements en Chine. Selon notre analyse, la Réserve fédérale préférera attendre d’avoir une idée plus précise des conséquences possibles avant de prendre sa décision (voir également notre article en page 2). Comme le montre le graphique, les hausses prononcées de l’indice VIX ont tendance à aller de pair avec une forte variation des rendements des bons du Trésor américain à 2 ans. Certes, la variation absolue est faible, ne serait-ce qu’en raison de niveaux de rendement très bas, mais la tendance à la hausse montre bien que la nervosité des marchés à la perspective de ce premier relèvement des taux s’accentue depuis un moment déjà.