FoxyTradingClub.com - Les marchés financiers paraissaient accepter les déboires de Chypre sur la foi des places asiatiques. En définitive, les investisseurs ont poussé un ouf ! de soulagement lundi matin lorsque la réunion de l'Eurogroupe a évité le pire au sortir des négociations entre les instances de Nicosie et les grands argentiers du bloc des 17. Le tout sous l'égide rigide du FMI, de la BCE et de l'UE. En effet, le clash fut esquivé d'autant que Anastasiades menaçait de démissionner durant la réunion. Bref, cet accord est de toute façon d'une extrême rigueur et il convient de ne surtout pas sabler le champagne étant donné que désormais, Chypre risque de se retrouver défigurée économiquement par la faillite de la deuxième banque et d'un sauvetage très coûteux pour les riches déposants du premier établissement du pays. Quid du secteur bancaire représentant 8 fois le PIB de l'état ? A priori la chasse au paradis fiscal menée par l'euro zone est ouverte. Mais avec elle, le gibier déjà touché devrait fuir le terrain, emportant avec lui les ressources dont jouissait le système chypriote.
Evidemment par ces mesures de rétorsion envers les grands capitaux, on pense aux oligarques russes. Ils vont y laisser plus que des plumes dans cette affaire ! Et même plus que des manteaux de fourrure... Dès lors en récupérant leurs subsides écorchés à vif par les taxes de 30% grosso modo et beaucoup plus à cause de la faillite de "Popular Bank", ne vont-ils pas fuir comme la peste une terre d'accueil qui leur aura fait faux bond ? Medvedev persifleur donnait le la in fine : "On continue de voler l'argent volé". Le Premier ministre de Russie souhaitait a priori ironiser sur la couleur de l'argent de ses compatriotes ayant élu domicile à Chypre pour une fortune n'ayant pas forcément bonne réputation auprès des Européens. Il n'empêche que Poutine préfère temporiser et réfléchir sur le coup porté aux intérêts russes en collatéral. Le chef du Kremlin ne manquera assurément pas de répliquer bientôt, une fois que tous les tenants et aboutissants seront mis sur la table alors qu'en fin de jorunée hier, la Russie signifiat qu'elle était prête à aider en contribuant par exemple à revoir ses lignes de crédit de 2.5 milliards d'euros à Chypre en assouplissant les conditions. Toutefois, si dimanche le risque de contagion de la problématique bancaire a été circonscrit, la menace systémique d'une crise de confiance des épargnants envers leurs dirigeants nationaux obéissant aux ordres de la troïka en euro zone est à même de se frayer un chemin. Puis, le patron de l'Eurogroupe a confié dans le mouvement que d'autres pays aux caractéristiques similaires de Chypre avec en l'occurrence un secteur bancaire surdimentionné (Luxembourg, Malte...) doivent dès maintenant faire des efforts en la matière en vue d'échapper à de telles péripéties.
Techniquement, la paire phare du marché des devises atteste d'une fébrilité réelle selon ce que nous pensions en faisant l'analyse EUR/USD. L'incapacité des courbes à se propulser par dessus le 1.3050 se vérifie et dans ce panorama des bougies, nous lorgnions toujours sur notre canevas de day trading indiquant une possible chute des cours sous 1.2880. Un glissement brutal s'est révélé en cours de séance sur l'objectif : l'euro dollar est en route pour une destination déjà alléguée dans nos colonnes en guise de terminus rouge à 1.2670 (61.8% de retracement de l'épisode positif 1.2040/1.3700). Le marubozu yin de la veille n'est pas un bon indicateur pour les preneurs du couple de devises. Trading intraday probable 1.2980/1.2770. Au menu des statistiques, l'oncle Sam divulguera ses commandes de biens durables, ses ventes de maisons neuves et la confiance du consommateur d'après le Conference Board.
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