EUR/USD : le 1.3375 veille au grain avant la Fed

L'équipée du trading sur le forex qui s'ouvre cette semaine sera ponctuée principalement par la déclaration du FOMC. En effet, les cambistes vont finalement enfin savoir ce mercredi comment la Réserve fédérale des Etats-Unis devrait s'y prendre concernant le ralentissement des injections de cash dans le cadre du fameux plan dit de "Quantitative Easing". Cette mesure de soutien non conventionnelle mise en place depuis 2008 par l'institution de Washington semble désormais toucher à sa fin. Somme toute, et pour que l'atterrissage ne soit pas trop violent, Bernanke, l'édile de la Fed, a préparé la communauté financière à des retraits graduels. Quid de l'enveloppe dotée de 85 milliards de dollars permettant chaque mois à la Federal Reserve d'acheter des obligations, en perfusant de facto l'économie de l'oncle Sam ?

Voilà en substance toute la question qui taraude et anime le monde de la haute finance depuis pas mal de temps... On sait que ce QE est à même de se tarir. Mais les conséquences sont loin d'être évidentes à quantifier. Notamment, le FMI fait valoir de possibles déséquilibres chez les émergents. L'afflux d'argent à vil prix se raréfiant, les investissements seraient à même de pénaliser des pays en voie en de développement par ricochet. D'ailleurs, nous avons vu récemment que les roupies indonésienne, indienne et le réal brésilien avaient été fortement attaqués, en l'occurrence au moment où justement les salles de marché prenaient acte d'une planche à billets aux USA sur le point d'être moins sollicitée. Des déséquilibres sont ainsi à prévoir. Et assurément, la Fed va marcher sur des oeufs car on ne peut réellement tout contrôler des vagues qui pourraient se manifester à l'issue de la décision. Verdict après-demain. Toutefois, il appert que Bernanke veuille y aller très modérément : des rumeurs en coulisse font état de prime abord d'un ralentissement de rachats d'actifs de seulement 10 milliards par mois pour débuter contre le double originellement supposé... A suivre de près.

Autre sujet de préoccupation des traders : la Syrie. L'accord trouvé ce week-end entre Etats-Unis et Russie pour le démantèlement en "douceur" des armes chimiques du régime de Damas est une bonne nouvelle, eu égard qu'elle écarte le spectre d'un conflit belliqueux. Pour autant, il sera essentiel que El-Assad fasse montre de bonne volonté puisque Obama ne daigne guère relâcher la pression de frappes menaçantes en cas de tergiversations du côté du leader syrien.

C'est donc une séquence hebdomadaire très dense en rendez-vous qui se profile sur le métier des graphiques du marché des devises. Aujourd'hui, la zone euro présentera son degré d'inflation par l'IPC tandis qu'outre-Atlantique, l'Empire State (activité manufacturière dans le dsitrcit de New York) ety la production industrielle seront sur le gril macroéconomique. Techniquement, le cross vedette du forex se repose sur un point d'équilibre juste au 1.3300. L'EUR/USD a tracé avant le week-end un joli doji à longues ombres. Dès lors il est nécessaire d'imaginer que les opérateurs de day trading soient enclins à distribuer les ordres en carnets dans les parages du psy. Trading intraday à prescrire : 1.3380/1.3245. Notez qu'en bas le 1.3250 fait toujours office de beau support ; quant au nord, la marque du 1.3320 a fait preuve de résistance sur les journées vécues dernièrement.

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