La paire EUR/USD a gagné 19 points après la publication positive de la production industrielle de la zone euro avant le discours de Mario Draghi en fin de journée. La paire s’échange à 1.3626. Selon la chancelière Allemande, le tumulte des marchés causés par la Banque Portugaise dénote la fragilité de la zone euro, d’où la nécessité pour les gouvernements de contenir la dette et le déficit dans les limites imposées par Bruxelles.
L’avertissement que Merkel a lancé lors d’une réunion de campagne de l’Union Chrétienne Démocrate était un message destiné à la France et l’Italie qui doivent absolument s’abstenir d’assouplir les règles de la zone euro, alors qu’elle a rétabli la rhétorique qui rappelle le pic de la crise de la dette européenne.
Les législateurs établissent « plusieurs règles » pour empêcher que la crise ne se répète, mais « si on déroge à ces règles, par exemple concernant le Pacte de Stabilité et de Croissance, sur tout ce que nous avons mis en place pour stabiliser l’euro, on pourrait très rapidement se trouver dans une situation de naufrage » a déclaré Merkel.
Banco Espirito Santo SA (LISBON:BES), la deuxième banque du Portugal en termes de valeur de marché, a déstabilisé les marchés le 10 juillet, après qu’une filiale se soit trouvée en défaut de paiement sur ses papiers commerciaux. Les actions européennes et les obligations portugaises ont rebondi après une vente massive, tandis que la notation de crédit à long terme de la banque a été baissée de BB- à B+ par Standard & Poors.
Les traders attendent les commentaires du président de la BCE, Mario Draghi, en fin de journée et sont impatients d’entendre les détails sur le travail de la banque centrale sur un programme d’achat d’actif ABS. A cet effet, les législateurs ont promis de commencer leurs travaux en juin. Les marchés vont essayer de savoir si la BCE a déjà décidé de mettre en place les achats d’actifs ABS – ce qui signifie que l’expansion des mesures de relance est en cours – ou si le scénario va rester dans une boite à outil de la banque centrale pour l’instant. Une rhétorique conciliante qui insinuerait cette dernière possibilité pourrait peser sur l’euro.