Les marchés des changes se montrent frileux avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro (à 16h00 GMT) sur le dossier grec. La Grèce a confirmé ne pas vouloir prolonger le plan d'aide et souhaite négocier les termes et les procédures présidant au paiement de la dette. L'EUR/USD s'est traité dans le range étroit 1.1310/31 en Asie, dans des volumes minces du fait de la fermeture de Tokyo pour jour férié. Les indicateurs techniques favorisent une reprise de court terme à 1.1445/1.1534 (Fibonacci à 23.6% sur la baisse de décembre 2014 – janvier 2015 / plus haut post-22 janvier), mais les cambistes restent vendeurs sur rebond en raison des incertitudes entourant la Grèce. Des barrières d'options sont présentes sous 1.15 dans la perspective du risque événement de ce mercredi. L'EUR/GBP s'échange au-dessus du support des 0.74. Les offres d'options alimentent les pressions baissières sous 0.7450/0.7500.
La hausse des taux souverains US a poussé l'USD/JPY au-dessus du nuage Ichimoku (119.05) hier à New York. Les faibles volumes enregistrés cette nuit ont contenu les tentatives haussières. Avec la montée en puissance de la dynamique positive, l'attention se tourne vers les plus hauts de décembre (120.83/121.85), la résistance des 120.00 s'affaiblissant. Cette dernière pourrait céder si les taux US restent soutenus. Les options call placées au-dessus des 118.00 devraient ouvrir la voie vers les 120.83/121.85 (résistance de décembre 2014 – janvier 2015). L'EUR/JPY franchit à la hausse sa MM21j (134.71) pour la première fois depuis décembre 2014. L'appétit pour l'euro déterminera si la tentative haussière se transformera en une correction court terme plus durable.
Les haussiers de l'AUD/USD ont du mal à gagner du terrain. Les prêts au logement et à l'investissement ont nettement progressé en décembre sur les anticipations d'un assouplissement de la politique monétaire de la RBA (qui s'est concrétisée). La surchauffe du marché immobilier australien reviendra certainement au centre de l'attention et ralentira le recul de l'aussie à l'approche des 75 cents. A court terme cependant, le rapport sur l'emploi attendu jeudi contient les haussiers de l'AUD. La formation d'un marteau inversé confirme que le marché cherche à déterminer un plancher. L'AUD/NZD connaît une dynamique baissière sur une succession de creux et de sommets descendants et s'achemine vers les plus bas de janvier à 1.0355.
Bien soutenu au-dessus de la MM50j (11.5464), l'USD/ZAR a atteint 11.7544 sur fond de baisse des marchés des matières premières après la publication d'un IPC chinois inférieur au consensus et du projet de communiqué du G20 s'inquiétant de la période prolongée de demande et d'inflation faibles. L'annonce hier de l'amélioration inattendue de la production manufacturière (+2.3% m/m en décembre), conjuguée à la baisse du chômage (de 25.4% à 24.3%), n'a pas réussi à revigorer les haussiers du ZAR. Les traders sont focalisés sur les chiffres de l'extraction et de la production d'or attendus le 12 février, tandis que le poids des pressions baissières s'accroît sur le rand.
En Turquie, l'USD/TRY a inscrit un nouveau pic record à 2.5071 hier, les investisseurs s'interrogeant sur l'indépendance de la banque centrale qui subit des pressions sans précédent de la part des dirigeants politiques visant à lui faire baisser les taux. L'information selon laquelle le gouverneur Erdem Basci a quitté sa demeure officielle a ravivé les rumeurs de sa mise à l'écart. Si tel est le cas, les investisseurs de court et long terme vont inévitablement se ruer vers la sortie. L'inversion de la courbe souveraine confirme la montée des tensions sur les obligations libellées en livres. Nous restons en retrait sur la TRY au vu de la montée des volatilités. La volatilité implicite 1 mois sur l'USD/TRY a franchi les 15%.
Le calendrier économique du jour est pratiquement vide. Les traders suivront le taux de chômage (janvier) en Suède, le PIB t/t (T4) de la Norvège, ainsi que les demandes d'hypothèques MBA au 6 février et la balance budgétaire (janvier) aux Etats-Unis.