Fagron a vécu des séances boursières agitées ces derniers jours. Les investisseurs ont réagi aux commentaires des analystes sur la vente du spécialiste des préparations magistrales pour pharmacie.
Les informations du site MergerMarket publiées fin octobre ont ainsi résonné de manière positive dans le marché. Selon ce spécialiste des fusions et acquisitions, en général bien informé, trois à quatre fonds de private equity se seraient portés candidats au rachat de Fagron. Parmi ceux-ci, Cinven fait figure de favori. Ce dernier avait déjà tenté de racheter la société pharmaceutique en 2012.
Toujours selon Mergermarket, la cession à un fonds de private equity serait la suite la plus souhaitable pour Fagron. D’autant que certains grands noms du secteur pharmaceutique se seraient retirés de la course au rachat, en raison de la volatilité de l’action depuis le mois d’août.
Rebondissement quelques jours plus tard lorsque la banque d’affaires Kempen a sorti une note conseillant de « vendre tant que vous le pouvez » l’action Fagron. Les analystes estimaient alors que le cours de l’action intégrait la prime de rachat maximale pour les investisseurs. L’information a provoqué une très lourde chute du titre lors de la séance boursière du 3 novembre.
Kempen prenait également en compte le scénario d’un abandon par tous les acheteurs potentiels. Si Fagron devait rester indépendante, elle se retrouvait alors forcée d’aborder le problème de sa dette, par exemple en émettant de nouvelles actions, ajoutait par ailleurs le broker.
Sur le marché obligataire, l’emprunt Fagron d’une maturité égale au 2 juillet 2017 et d’un coupon de 4,75% a connu lui aussi quelques séances en dent de scie, mais d’une ampleur plus limitée par rapport à l’action.
Ce lundi, l’investisseur qui souhaite se positionner sur cette ligne obligataire doit compter avec un prix de 102% du nominal. Son rendement atteint 3,47%.
La coupure de négociation est de 1.000 euros pour une taille émise de 225 millions. Cet emprunt ne bénéficie d’aucun rating.