Le ton du communiqué accompagnant le durcissement de politique monétaire de la FED devrait être très conciliant afin de faire passer l’idée qu’un processus lent et progressif de normalisation des taux d’intérêt vient d’être enclenché. L’objectif est de rassurer au maximum les intervenants de marché, de garantir le maintien de l’afflux de liquidité et d’éviter des remous sur les obligations à haut rendement. Le risque de défaut sur ce segment de marché est élevé dans les prochains mois, avec en ligne de mire les obligations d’entreprises des secteurs énergétique et minier. Il n’est pas complètement absurde que cette hausse des taux ait aussi pour ambition d’offrir à la FED une marge de manœuvre en cas de ralentissement économique. En raison de la faiblesse de la pression sur les salaires et du rétrécissement des cycles économiques depuis le début des années 90, il est fortement probable que la FED soit contrainte d’abaisser ses taux au cours des 18 prochains mois.