Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La semaine dernière, je vous ai indiqué quelles étaient les questions à vous poser avant de choisir votre broker. Nous avons vu que votre profil d’investisseur, la fréquence, votre capital disponible étaient des éléments décisifs dans le choix de l’offre et du broker.
Mais ce n’est pas tout ! Vous devez en plus faire attention aux « services » que les brokers vous proposent. Plus spécifiquement, trois éléments sont à prendre en considération :
Si vous voulez utiliser le SRD (soit pour vendre à découvert, soit pour utiliser du levier), comparez bien les éventuels surcoûts que cela engendre comme les commissions ou les frais de prorogation dont je vous ai parlé la semaine dernière ;
si vous investissez via votre PEA, vérifiez les éventuels droits de garde que peut vous facturer votre intermédiaire financier (qui peuvent être calculés de manière forfaitaire ou au pourcentage) ;
renseignez-vous pour savoir si un dépôt minimum est requis pour ouvrir un compte.
Le prix est une chose, mais il faut aussi comparer ce qui est comparable. En d’autres termes, vous devez savoir en amont bien vers quels produits et surtout vers quels marchés vous allez vous orienter : juste des actions du marché français ? ou bien des valeurs internationales, cotées sur les marchés américains, ou à Londres… ou même à Tokyo ? Allez-vous trader les options, les futures ?
▶ Votre broker doit correspondre à votre profil d’investisseur
Ainsi, un courtier comme Interactive Brokers peut sembler onéreux de prime abord pour les petits comptes, mais il est imbattable en ce qui concerne la couverture des marchés : il couvre un large panel de sous-jacents et quasiment toutes les places de marché internationales (pays émergents, options sur les marchés US…). Évidemment, cela a un coût et pourtant pour des comptes un peu plus conséquents, les tarifs de IB (ou de son interface francophone Lynx Broker) restent très abordables. A contrario, certains acteurs comme Binck ou Bourse Direct vont être beaucoup plus compétitifs pour des petits comptes et si vous vous focalisez sur le marché français.
A prendre en compte, si vous voulez pouvoir évoluer : les outils et services mis à disposition par votre broker. Chez Binck ou Bourse Direct, entre autres, vous aurez par exemple accès à la plateforme d’analyse technique Prorealtime (ce qui fait que vous n’aurez pas besoin de payer en plus un logiciel d’analyse technique par exemple).
Enfin, et c’est à mon sens un point essentiel, privilégiez un établissement financier fiable et à forte réputation. En gros, et comme je vous le disais fin mai dans un article sur le bitcoin, je ne suis pas friand de tous ces établissements immatriculés à Chypre et dans d’autres pays moins bien réglementés. Comme sur les marchés : keep it simple !
Une filiale d’une grosse banque ou un broker bien implanté dans son pays (type Boursorama, filiale de Société Générale (PA:SOGN) ; Fortuneo, filiale du Crédit Mutuel Arkéa ; ou Cortal Consors et B*Capital, filiales BNP Paribas (PA:BNPP) ou encore Bourse Direct, qui appartient au groupe Viel, ou LYNX Broker) présente de mon point de vue de vraies garanties. Même si, je vous l’accorde, on ne peut être sûr de rien en matière de système bancaire et financier.
Sachez cependant que le broker n’est pas « propriétaire » de vos actions : vous êtes le propriétaire, lui n’est que le « passeur » et l’intermédiaire.